vendredi 21 juin 2013

Le bac : Rituel couteux ou instrument de passage ?

BACCALAUREAT :
RITUEL COUTEUX OU INSTRUMENT DE PASSAGE ?

Le Bac, monument du système éducatif qui célèbre ses 207 ans cette année, coûte cher. Les sommes annoncées récemment pour son entretien, son ravalement de façade, sont considérables au regard des besoins du système éducatif. Elles sont sans aucun doute inférieures au coût réel.

Il faudrait intégrer dans ce calcul, ce que coûte à la nation l'échec des 35% de jeunes formés, et celui, considérable, des étudiants qui arrivent non préparés dans l'enseignement supérieur et qui échouent en première année.
Il faudrait intégrer les effets du bachotage et de la course aux programmes auxquels on sacrifie des semaines entières de cours, dans l'indifférence générale, pour des épreuves redondantes et finalement moins pertinentes que le livret scolaire.
Il faudrait intégrer les effets des épreuves calquées sur le cloisonnement disciplinaire, qui privilégient les connaissances sur les compétences, qui excluent toute intégration du travail collaboratif, alors que le monde qui se construit est celui du travail d'équipe et des compétences.
Il faudrait intégrer les effets des coefficients qui génèrent des stratégies d'investissement sélectif des élèves dans les disciplines qui « rapportent » au détriment des autres.

Pour le Sgen-CFDT, il peut être utile de conserver la façade du monument pour maintenir l'un des derniers rites de l'adolescence, mais il faut transformer de fond en comble le bâtiment pour, enfin, construire un dispositif qui soit un véritable passage entre secondaire et supérieur, donnant sa cohérence au « bac-3/bac+3 ».
 

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