mardi 21 avril 2015

Stagaire : mini guide pour débuter dans son métier


Accompagnement des stagiaires

des sites pour vous aider à entrer dans votre année de stage.

Comme évoqué par message, le mini guide lauréat 2D a été mis en ligne à cette adresse :
http://www.cfdt.fr/portail/sgen/vous-accompagner-/debuter-dans-son-metier/mini-guide-stagiaires-second-degre-2015-srv1_217903

Je vous rappelle que le site "lauréat" est également ouvert où les futurs stagiaires peuvent saisir une fiche syndicale :
http://laureat.sgenplus.cfdt.fr

Hors Classe 2015 : PLP/CERTIFIES/CPE


Promotions à la hors-classe 2015 : répartition par académie

PUBLIÉ LE 20/04/2015 À 16H41par Christophe Huguel
Contingent par académie pour les certifiés, les PLP et les CPE.S

Pour l'académie de Martinique :
Certifiés : 62
PLP : 31
CPE : 2
si vous souhaitez connaître les chiffres pour les autres académies, contactez nous

mercredi 15 avril 2015

Contractuels : prolongation de deux ans pour concours réservés

Titularisation des contractuels : la ministre prolonge le dispositif de deux ans

PUBLIÉ LE 17/03/2015 À 17H19par Franck Loureiro
Le comité de suivi était réuni ce lundi 16 mars et présidé par Marylise Lebranchu, pour la première fois depuis la signature de l'accord en mars 2011. Elle y a annoncé la prolongation de deux ans du dispositif d’accès à l’emploi titulaire prévu par l’accord de mars 2011.
La CFDT Fonctions publiques a d’ailleurs salué cet acte fort qui marque une volonté politique de faire aboutir et respecter l'accord sur la sécurisation des parcours des agents contractuels. La CFDT Fonctions publiques souhaite voir appliquer pleinement l'accord de mars 2011 dans toute son étendue.
Sur l'accès à l'emploi titulaire : le premier bilan a été fait à l'automne 2014. La CFDT souhaite qu’un nouveau bilan soit établi, notamment sur le versant hospitalier où l'accord a été peu respecté par les établissements.
Sur l'axe 2, le recours à l'emploi contractuel est encore observable en lieu et place de titulaires : recrutement de contractuels à l'échelle 3 alors que le recrutement de titulaire peut se faire sans concours, recrutement de contractuels « de haut niveau » au prétexte que les compétences visées n'existeraient pas dans la Fonction publique. Ces deux raisons parmi d'autres font que la CFDT attend un bilan de l'axe 2.
Sur l'axe 3, le décret sur les conditions d'emploi  est paru pour la FPE. Le projet pour la FPT est à l’ordre du jour. Et toujours rien pour la FPH, alors même que la ministre de la Santé vient d’imposer aux établissements d’être leur propre assureur pour le chômage des contractuels. En effet, la loi HPST a donné aux établissements hospitaliers le statut d’établissements publics de l’État. Cette disposition a pour effet d’organiser progressivement la sortie de 600 établissements publics de santé du régime de l’adhésion révocable à l’assurance chômage géré par Pôle Emploi et d’imposer un régime d’auto assurance avec éventuellement une convention de gestion. La CFDT s’inquiète des conséquences de cette disposition sur les agents contractuels privés d’emploi et sur la situation financière des établissements et demande à ce qu’une concertation soit ouverte sur l’affiliation des établissements publics au régime d’assurance chômage.
Enfin, la CFDT Fonctions publiques a souhaité citer deux points sur lesquels il conviendrait d'avancer : celui de la représentation des agents contractuels par la généralisation des commissions consultatives paritaires sur les versants Territorial et Hospitalier et celui de la sécurisation réglementaire des attributions indemnitaires pour les agents contractuels.
La ministre a pris note des différentes observations émises par les organisations syndicales signataires de l'accord de mars 2011. Elle a également annoncé que les dispositifs d'accès à l'emploi titulaire (axe 1 de l'accord) seraient prolongés de deux ans, jusqu'au printemps 2018 afin de permettre à tous les candidats remplissant les conditions de se présenter à un recrutement réservé malgré les retards pris par les différents employeurs dans la mise en œuvre du dispositif. Mais pour cela, une disposition législative sera nécessaire (voir ci-dessous).
Pour la suite des travaux du comité de suivi pour les semaines à venir, la CFDT a souhaité qu'un échéancier soit élaboré et transmis aux signataires. Cette demande a reçu une réponse favorable de la Dgafp.
La DGCL a ensuite présenté le projet de modification du décret 88-145 relatif aux dispositions applicables aux agents contractuels de la FPT. Ce projet reprendra l'ensemble des avancées ayant fait l'objet de discussions dans le cadre du comité de suivi et déjà adoptées pour les agents de l'État (décrets 2014-634 et 2014-1318).
Le dernier point de l'ordre du jour était consacré à l'examen d'un document ayant vocation à constituer un guide relatif aux dispositions générales applicables aux agents de l'État. Les premiers échanges portaient sur la fin de contrat. Rémunérations et autres droits individuels et collectifs seront vus lors d'une prochaine réunion du comité de suivi. Ce guide remplacera une éventuelle circulaire qui aurait été bien trop longue. Dès son achèvement, il sera diffusé puis mis en ligne sur le portail de la Fonction publique. 
Le dispositif d’accès à l’emploi titulaire prévu par l’accord du 31 mars 2011
L’accord du 31 mars 2011 portant sécurisation des parcours des agents contractuels dans les trois versants de la Fonction publique prévoit dans son axe 1 la mise en œuvre d’un dispositif d’accès à l’emploi. Le texte de l’accord précise : les conditions à remplir pour être éligible au dispositif, le dispositif (recrutements réservés) et sa durée (4 ans à compter de la publication de la loi). 
La loi 2012-347 du 12 mars 2012 relative à l'accès à l'emploi titulaire et à l'amélioration des conditions d'emploi des agents contractuels dans la fonction publique. La loi décline et permet la mise en œuvre de l’accord du 31 mars 2001, notamment pour l’axe 1 : articles 1 à 7 (Fonction publique de l’État), articles 13 à 20 (Fonction publique territoriale), articles 24 à 29 (Fonction publique hospitalière).
Le détail des dispositifs règlementaires prévus par la loi 2012-347 est consultable sur le site services publics.fr. Les conditions d’accès et l’organisation des recrutements réservés y sont détaillées pour chaque versant (État, territorial, hospitalier).

Apprentissage: déploiement dans le public, privé ? pour quel niveau ?

Apprentissage : l'enjeu du supérieur

PUBLIÉ LE 25/03/2015 À 15H20par Franck Loureiro
L'apprentissage est souvent un enjeu politique, en particulier quand l'insertion professionnelle des jeunes est rendue difficile par la situation économique tendue. Quel type d'apprentissage faut-il développer, pour quel niveau (V ? II ?) et faut-il privilégier son déploiement dans le privé ou dans le public ?
En novembre 2014, une mission pour le développement de l'apprentissage dans la Fonction publique a été confiée à Jacky Richard
Les dernières données disponibles sur l'apprentissage*, qui concernent les chiffres de 2013, signalent une baisse globale de 3,1 % par rapport à 2012. La diminution de l'entrée en apprentissage dans les formations du secondaire
 est continue depuis 2008 pour le niveau V et depuis 2012 pour le niveau IV. L'enseignement supérieur était jusque-là épargné, mais les données de 2013 enregistrent un ralentissement après des années de progression : seulement 2 % de hausse en 2013 contre 10 % les années précédentes.
Au regard des données actuelles, il est naturel de s'interroger sur le développement de l'apprentissage dans l'enseignement supérieur et la recherche (ESR), seul à rester en progression. Se pose aussi le problème de la concentration des apprentis dans les brevets de technicien supérieur (BTS) et les diplômes universitaires de technologie (DUT) alors qu'ils ne représentent que 10 % des licences. Si on peut entendre que l'apprentissage doit d'abord bénéficier aux populations les moins qualifiées, il est légitime de penser qu'il constituerait une bonne réponse pour certains jeunes actuellement inscrits dans des cursus de licence.
Effectifs d'apprentissage dans l'enseignement superieur

RÉFORME DE LA TAXE D'APPRENTISSAGE
La nouvelle taxe d’apprentissage flèche davantage de fonds vers les centres de formation d'apprentis (CFA) et vers les régions.
Ce qui change dans la collecte. À compter du 1er janvier 2016, chaque entreprise versera sa taxe à un unique organisme collecteur de son choix. Le nombre d’organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage (OCTA) passera de 144 à 40 environ (une vingtaine au niveau national et un par région).
Au niveau national, seuls les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) de branches professionnelles ou interprofessionnelles peuvent être habilités à collecter et reverser la taxe d’apprentissage. Au niveau régional, une seule chambre consulaire, désignée par une convention conclue entre les différentes chambres consulaires régionales, est habilitée à collecter et reverser les fonds affectés de la taxe d’apprentissage.
Ce qui change dans la répartition. Les objectifs de la réforme sont les suivants :
  • Le renforcement des moyens des conseils régionaux qui dispose- ront désormais de 51 % des sommes collectées pour les redistribuer aux CFA de leur choix. 
  • La diminution des fonds affectés aux lycées professionnels (appelés le « hors quota »). Il est souhaité un recentrage sur l’apprentissage et le financement des CFA. 
  • Le fléchage des fonds vers les niveaux 4 et 5 : la réforme favorisera le financement des formations de niveau baccalauréat et CAP.
Échéances. Le nouveau calcul de la taxe d’apprentissage entrera en vigueur le 28 février 2015 et la capacité des entreprises à verser la taxe d’apprentissage à son OPCA, le 1er janvier 2016.
La CFDT trouve normale l'évolution du rôle des conseils régionaux en tant que pilotes de la répartition des sommes collectées vers les CFA de leur choix. Cette réforme est porteuse d'une transparence et d'une traçabilité plus grandes des montants alloués à l’apprentissage et à leur utilisation, à la condition que l'ensemble des partenaires sociaux soient associés à la prise de décision.
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Cf. Note d'information no 3 de février 2015 de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP)

Cet article est paru dans Profession Éducation, le mensuel du Sgen-CFDT, n° 235 (mars 2015).

GRETA : pour les personnels, la réforme tarde, tarde, tarde.....

RÉFORME DES GRETA : UNE RÉFORME QUI N’EXISTE PAS ENCORE POUR LES PERSONNELS!

PUBLIÉ LE 25/03/2015 À 13H21par Vincent Bernaud
Compte-rendu du Sgen-CFDT du Comité de suivi de la réfome des Greta
Après de nombreuses sollicitations du Sgen-CFDT au regard des lenteurs de mise en place, le ministère a enfin réuni, le 17 mars, le Comité national de suivi de la réforme des Greta (CNS) et les organisations syndicales (le dernier CNS s’était tenu en juin 2014, mais il est désormais prévu qu’il se réunisse trois fois dans l’année : en mars, juin et octobre).
LA RÉFORME DES GRETA N’APPORTE POUR L’INSTANT RIEN AUX PERSONNELS
Pour le Sgen-CFDT, la réforme des Greta n’apporte pour l’instant rien aux personnels, et les améliorations visées en matière de gestion RH et de pilotage ne sont pas au rendez-vous. Non seulement les personnels sont très peu associés à la mise en place de la réforme, mais en plus, dans certains Greta, les décisions prises à leur encontre sont inacceptables. Ils sont donc inquiets, sentiment renforcé par le manque de communication de l’administration quant aux enjeux de cette réforme aux niveaux national et académique, et dans les Greta mêmes. Finalement, la réforme n’est visible qu’au gré des regroupements entre Greta dans certaines académies.
Le Sgen-CFDT est intervenu pour signaler le non-respect du protocole de mise en œuvre de la réforme dans certaines académies (notamment en Corse...), et pour exiger :
    •    de maintenir – en attendant les avancées du groupe de travail sur les métiers de la formation continue – des conditions acceptables et respectueuses des textes existants ; 
    •    que les représentants des personnels bénéficient d’un statut tel que défini dans le code du travail, mais aussi de moyens (temps, moyens de communication, autorisations de déplacements...), d’une protection de leur emploi, et qu’ils ne soient pas victimes de discriminations syndicales ; en effet, les personnels des Greta, majoritairement contractuels, ont besoin de ce statut pour être des acteurs dans leur structure ; c’est également nécessaire pour placer les collègues dans une dynamique de dialogue social ; 
    •    que les personnels des Greta puissent systématiquement recourir aux CHSCT et bénéficier des mesures prises pour les autres personnels de l’Éducation nationale ; 
    •    que la composition et les compétences de la commission des personnels en Greta soient clarifiées.
DES AVANCÉES RELATIVES AU PILOTAGE ET À LA PLACE DE LA MISSION DE FORMATION DES ADULTES DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

Le Sgen-CFDT a également demandé ce qui était fait pour garantir que les fonds mutualisés des Greta (désormais gérés par les GIP FCIP) soient strictement utilisés au bénéfice des Greta. Le ministère nous a alors signalé que le principe de fonds affectés mentionné dans l’arrêté n’avait plus cours et qu’il serait remplacé à l’occasion d’une nouvelle disposition.
Lors de ce comité, le Sgen-CFDT a pu noter des avancées relatives au pilotage et à la place de la mission de formation des adultes dans l’Éducation nationale :
    •    Une mission de l’inspection générale est en cours pour évaluer la mise en œuvre de la réforme dans toutes les académies. Pour le Sgen-CFDT, cette mission est une réponse au déficit de pilotage national et aux nombreux dysfonctionnements repérés dans les académies. Le Sgen-CFDT a insisté pour que soit examinée de près l’organisation mise en place pour la gestion des personnels au niveau national, au niveau académique et par les Greta, et pour sa mise en conformité avec la réglementation existante. 
    •    Une enquête nationale sur les caractéristiques socio-professionnelles des personnels des Greta est en cours. Cette avancée est une réponse aux nombreuses sollicitations du Sgen-CFDT et des autres organisations syndicales pour recueillir des données sociales spécifiques sur les personnels des Greta en les distinguant des personnels du second degré (type de contrat, ancienneté, âge...). 
    •    Par ailleurs, a été évoquée : la publication prochaine des guides RH qui seront accessibles à tous (recrutement, congés et absences, rémunérations...). 
Enfin, le Sgen-CFDT est satisfait de constater que le ministère veut un véritable pilotage de la formation continue d’adultes, qu’il se donne les moyens de recueillir des informations sur les personnels des Greta et qu’il évalue la mise en place de la réforme dans les académies. 
Si le protocole de 2012 avait été appliqué à la lettre, les personnels auraient gagné une année. 
Le Sgen-CFDT sera vigilant à ce que les mesures annoncées, concernant avant tout une méthode de travail, visent à effectivement améliorer les conditions de travail de tous les agents et que l’on mette enfin un terme aux dérives constatées. 

Psychologues de de l'EN : les positions du Sgen

Corps des psychologues :
les positions du Sgen-CFDT

 
À l'issue du groupe de travail sur la création d'un corps unique des psychologues de l’Éducation nationale, le 13 mars, le Sgen-CFDT regrette que les actuelles propositions ministérielles sur le temps de travail ne permettent pas de rendre compte de sa réalité. En limitant le décompte à un emploi du temps de vingt-quatre heures hebdomadaires, une large part du travail des futurs psychologues du 1er degré restera totalement invisible.
Le Sgen-CFDT note positivement la volonté ministérielle de débloquer l'accès à la hors classe pour les personnels mais revendique une indemnité qui soit réellement unique pour l'ensemble du corps.
En alliant un GRAF à une indemnité prenant en compte la taille du CIO et à valorisation pour l'accès à la hors classe, le ministère pose des principes permettant une réelle reconnaissance de la fonction de directeur de CIO.
Afin que l’appellation soit le reflet de leur identité professionnelle, le Sgen-CFDT propose que la dénomination des psychologues de l’Éducation nationale du premier degré soit « psychologue des apprentissages » et celle des psychologues du second degré « psychologue conseiller d’orientation ».  

Collège : savoir débattre de la réforme

Réforme du collège : ne pas s’interdire d’en débattre

Les discussions sur la réforme des collèges battent leur plein actuellement dans les salles des profs. C’est normal et le débat doit avoir lieu car le principe de la réforme du collège repose sur une responsabilité plus grande donnée aux personnels. Mais ce n’est pas toujours facile pour les adhérents du SGEN-CFDT de faire entendre une voix sereine. Surtout que la réforme proposée par le ministère peut être assez alléchante, mais pêche pour l’instant dans ses dispositions pratiques. Certains propos violents, des accusations, parfois des jeux troubles d’organisations syndicales peuvent faire dégénérer la discussion. Ci-dessous quelques éléments objectifs qui peuvent aider à garder les pieds sur terre.
De multiples « infos » sont diffusées
Avant même les premières informations officielles, certaines organisations (essentiellement FO et le SNALC) ont diffusé des nouvelles alarmistes. Et le phénomène ne fait que s’amplifier depuis.
Deux raisons à cela.
D'une part, ces deux syndicats (la liste n’est pas limitative, mais ils sont actuellement le fer de lance de la « guerre » contre cette réforme) sont systématiquement opposés à tout changement. C’est leur fond de commerce électoral. C’est paradoxal, car contrairement au SGEN, tout en dénonçant continuellement la situation actuelle, en surfant sur les frustrations du quotidien des collègues, ils refusent toute proposition qui vise à changer la situation. Ils utilisent tous les « dangers » potentiels ou imaginaires pour faire peur (on a vu ces deux derniers week-end que cela fonctionne bien dans d’autres domaines !). Voir ici les remarques que l’on peut faire sur les attaques les plus grossières.
D’autre part, la réforme est dans une phase de discussion avec les organisations syndicales qui se termine actuellement. On a donc eu des éléments plutôt changeants voire contradictoires. Cette phase se termine cette semaine (officiellement le 10 avril) et nous aurons des éléments plus sûrs à partir de la consultation des personnels qui commencera le 8 avril.
Vous pouvez déjà tordre le cou à certaines affirmations avec ce Vrai/Faux.
Cette réforme va dans le bon sens, ce qui ne veut pas dire qu’elle est idéale. De nombreux problèmes subsistent.
Même en faisant la part des choses, il ne faut pas être naïf : comme dans toute réforme, il y a des côtés positifs et d’autres négatifs. L’important pour le SGEN est la balance des deux.
Dans l'état actuel des choses, ce qui été écrit il y a deux semaines ici et ici est toujours globalement valable.
Du côté positif, on trouve le Socle et les élèves qui sont mis au centre de l’organisation de l’enseignement. Cela introduit unesouplesse dans l’organisation de l’enseignement : programmes moins directifs, nouvelles pratiques pédagogiques pour favoriser l’implication des élèves (EPI), forte autonomie des équipes pour s’adapter aux besoins (au moins 20% du temps scolaire obligatoire en théorie). Cela renforce aussi de nouvelles compétences pour les élèves (numérique, compétences sociales) et la prise en compte de l’ambiance de travail de l’établissement.
Les intentions sont bonnes pour le SGEN-CFDT, mais la réalisation ne va toujours assez loin et surtout cette réforme souffre d’un manque de moyens financiers qui handicape fortement la réalisation.
S’il y a eu quelques avancées sur les langues, LV1 et LV2, c’est à moyens constants : les heures récupérées sont prises ailleurs. Et un gros point noir : cette réforme introduit de nombreuses décisions à prendre par les équipes sans donner de temps pour la concertation. C’est un écueil majeur contre lequel le SGEN-CFDT se mobilise actuellement.
L’organisation des EPI est aussi source de questionnement et d’inquiétudes. A l’origine pris sur les enseignements disciplinaires (comme les IDD), ils leurs ont été en fait superposés. Cela permet de ne pas être inquiété sur la pérennité des postes. Les textes donnent actuellement une très grande latitude locale sur l’organisation de ces EPI (dans les disciplines, dans le temps), tout en leur donnant suffisamment de cadres obligatoires pour qu’ils soient effectivement mis en place. Les équipes qui s’en saisiront pourront sans doute en faire des choses très intéressantes … à condition cependant que les problèmes de programme, d’emploi du temps ou d’organisation de l’établissement ne passent pas en premier ! Car dans ce dernier cas, les EPI risquent juste de devenir une « corvée » institutionnelle comme ont pu parfois être vécus les IDD.
L’Accompagnement personnalisé (AP) reste lui aussi relativement vague dans son organisation. Comme il est inclus dans les enseignements disciplinaires, il va de fait se trouver limité aux « grosses » disciplines et mis en concurrence avec la réalisation des programmes (qui seront allégés mais cela reste à faire et à vérifier).
La volonté du ministère semble être de ne pas agiter de chiffon rouge en étant trop révolutionnaire et il a tenu compte des diverses interventions et pressions qui ont pu être faites. C’est sans doute nécessaire si on veut que les collègues s’approprient l’esprit de cette réforme, mais le risque qu’en fait rien ne bouge vraiment est réel. Et cela se ferait finalement aux dépens des élèves et des personnels.
Une réforme, même bonne, n’est jamais facile à mettre en place
Des changements, même dans l’idéal, ont parfois des conséquences plus que désagréables pour des collègues. Le rôle d’un syndicat est de défendre ceux qui verront leur situation se dégrader comme il est de défendre ceux dont la situation n’est actuellement pas favorable (qu’il ne faut pas non plus oublier). Il faudra donc obtenir des compensations et la prise de mesures particulières par l’administration. La disparition programmée de la plupart des classes bilangues, qui semble décidée, impactera les collègues d’Allemand par exemple. Le ministère et le rectorat devront donc leur proposer des perspectives autres que des postes partagés systématiques.
Le changement annoncé est important. Et il est souvent difficile de voir comment les choses vont se « goupiller » dans les faits quand on n’en a pas la pratique. Le ministère part du principe qu’il s’inspire des expériences qui ont réussi. Cela peut donner une certaine assurance mais il est bien évident que la généralisation va donner quelques surprises. Le SGEN-CFDT a aussi fortement insisté sur la formation nécessaire des personnels durant l’année 2015-2016, et le ministère semble nous entendre sur ce point.

Si Le SGEN peut soutenir certains éléments de cette réforme, il garde une vision critique (voir plus haut). Si le ministère a pu s’inspirer de nos propositions, il les a passées à la moulinette d’autres intervenants et aussi des contraintes budgétaires. Maintenant entre les deux options syndicales possibles (rejeter tout en bloc dès qu’un effet négatif apparaît ; juger globalement les choses et essayer de corriger ou atténuer les effets négatifs si les changements proposés sont plutôt positifs), le SGEN-CFDT choisit clairement la seconde. Ce qui est proposé est loin d’être parfait et pose donc de nombreux problèmes. Il est cependant aussi difficile de se dire « attendons autre chose » car il risque alors clairement de ne rien se passer encore une fois.

A+
Olivier Buon

Notre pouvoir d'achat : la CFDT s'en occupe !

Le pouvoir d’achat des agents publics, la CFDT s’en préoccupe !

PUBLIÉ LE 03/04/2015 À 08H36par Pierre-Marie Rochard
Un tract de la CFDT Fonctions Publiques (UFFA-CFDT) : en téléchargement ci-dessous.
Depuis 2010, la CFDT dénonce le gel de la valeur du point et son impact sur la dégradation des carrières !
Aujourd’hui, plutôt que de proposer une grève, la CFDT revendique des mesures salariales et propose des solutions dans le cadre de la négociation ouverte par la ministre de la Fonction publique :
  ♦  Des mesures générales : hausse de la valeur du point et/ou attributions de points d’indice à tous ;
  ♦  Transformation en indiciaire d’une partie de l’indemnitaire, sans perte pour les agents, ce qui constitue un gain pour les futures pensions ;
  ♦  Des niveaux de recrutement revalorisés en B et en A, car les qualifications exigées pour être recruté doivent être mieux rémunérées ;
  ♦  Un avancement d’échelon au même rythme pour tous, car l’ancienneté est la même pour tous ;
  ♦  Des avancements de grade mieux valorisés car la montée en compétences de chacun mérite d’être reconnue ;
  ♦  Des promotions de corps qui reconnaissent les évolutions fonctionnelles et les prises de responsabilités ;
Au-delà de cette seule négociation, la CFDT est exigeante pour tous en voulant :
     ♦  Faire reculer la précarité : un agent sur cinq est contractuel ;
     ♦  Obliger tous les employeurs à participer à hauteur de 50 % à la complémentaire santé : un agent sur cinq ne peut financer sa complémentaire santé et prévoyance ;
     ♦  Valoriser les parcours professionnels, pas seulement par la rémunération mais aussi par la formation : deux agents sur trois regrettent de ne pouvoir évoluer professionnellement ;
     ♦  Promouvoir la diversité : un agent sur trois perçoit des discriminations sur son lieu de travail.
S'ENGAGER POUR CHACUN, AGIR POUR TOUS, C’EST NÉGOCIER ET PROPOSER POUR OBTENIR DES RÉSULTATS CONCRETS. C’EST LE CHOIX DE LA CFDT !

Les services sociaux de l'EN : refondation des missions

Les service sociaux de l'Éducation nationale
ont besoin d'un cadre rénové
Le Sgen-CFDT souhaite une parution immédiate de la circulaire des missions des personnels sociaux de l’Éducation nationale.

Depuis la rentrée 2014, le ministère de l’Éducation nationale a entamé le chantier de la refondation de la circulaire des missions des services sociaux datant de 1991. Le Sgen-CFDT a participé activement à ce groupe de travail. Il y a affirmé l'urgence d'actualiser la circulaire et de définir un véritable cadre de travail pour ces personnels. Ce cadre doit, de plus, être coordonné avec celui des personnels de santé.
Afin de mener à bien ces missions,  le Sgen-CFDT réclame les moyens humains et matériels à la hauteur des ambitions et de la grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la République.


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Collège : Réforme et coup de gueule salutaire !

Désintox de la semaine : des poids et des mesures

dessin désintox« Malgré les précisions atomiques des balances modernes, on n’arrive pas encore à mesurer le poids exact de la solitude. »
Georges Raby
Avec la réforme du collège resurgit l’éternel débat sur ce que nos élèves doivent savoir pour être de bons citoyens et de bons travailleurs.
[Incise : il s’agit bien de ce que les élèves doivent savoir, c’est-à-dire des programmes que l’on doit leur faire ingurgiter et non de ce qu’ils doivent apprendre. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Le paradoxe est que d’un côté l’on dénonce des programmes trop lourds et de l’autre l’on en réclame toujours plus.]
[Incise 2 : on notera à cette occasion que les mêmes qui tirent à boulets rouges lorsque l’on parle du rôle de l’école dans la formation des futurs professionnels n’hésitent pas à utiliser l’argument de l’adaptabilité au marché de l’emploi lorsqu’il s’agit de défendre telle ou telle discipline.]
On apprend encore avec les communiqués, pétitions, motions et autres initiatives qui fleurissent telles les primevères en cette saison, que certaines disciplines seraient plus utiles que d’autres à former de bons citoyens, préparer des salariés mobiles, des gentilhomme et des gentilles femmes cultivés. On apprend aussi que cette capacité des disciplines est directement liée au volume horaire, autrement appelé temps d’exposition, qui leur est alloué. On comprend aussi, au fil des réunions au ministère ou des décisions de la Ministre, qu’une discipline s’estime justement valorisée à partir de 4 heures hebdomadaires. Ceci vaut pour le collège. Pour le lycée entrent aussi en ligne de compte le coefficient et le type d’épreuves au bac. Pour le collège, il semblerait acté et incontestable que seuls le français, les mathématiques et l’histoire-géographie-ECJS (EMC à partir de la rentrée 2015, voilà des enseignants trivalents et qui le revendiquent !) méritent d’être évalués en épreuves terminales. Mais c’est un autre sujet sur lequel nous reviendrons puisque le Ministère présentera bientôt son projet d’évolution pour le DNB.
Ainsi, avec 9 disciplines en Sixième et 10 en cycle 4 et à raison de 4 heures pour chacune, on arrive à un total de 36 heures hebdomadaires en Sixième et 40 heures hebdomadaires en cycle 4. De quoi se plaignent-ils donc les élèves, ces fainéants pire que ceux de l’année dernière et à peine meilleurs que ceux de l’an prochain ? De quoi se plaignent-ils donc puisque la durée légale hebdomadaire du travail est de 48 heures ? On me chuchote que c’était la durée légale jusqu’en 1936 !
Vous n’avez vu aucune communication du Sgen-CFDT pour défendre telle ou telle discipline. Vous n’avez pas rêvé ni manqué quoi que ce soit. Le Sgen-CFDT fait le choix de ne pas analyser les projets par le prisme des disciplines. D’abord parce que toutes sont légitimes et toutes sont utiles. Le Sgen-CFDT n’en flatte pas une tout en sachant que ce qu’il demanderait pour elle en enlèverait autant pour une autre. Le Sgen-CFDT refuse la démagogie qui consiste à chaque réunion au Ministère à demander, tout en sachant que ce ne sera pas obtenu, l’augmentation de l’horaire de telle puis telle puis telle puis telle puis telle puis telle puis telle puis telle puis telle puis telle discipline.
Le choix du Sgen-CFDT c’est de dire qu’il faut donner les moyens de la confiance et de l’autonomie aux personnels sur le terrain. C’est dans ce cadre que nous pourrons agir pour améliorer nos conditions de travail en agissant sur nos emplois du temps et en limitant le nombre de groupe pris en charge par périodes scolaires.

Solidarité avec le KENYA

Le Sgen-CFDT est Kényan !

PUBLIÉ LE 08/04/2015 À 10H32par attaché de presse
CP n° 52 du 7 avril 2015
Le Sgen-CFDT condamne fermement le massacre de 148 personnes dont 142 étudiants perpétré sur le campus de l'université de Garissa au Kenya. 

Cet acte barbare s'attaque à l'éducation et à la connaissance montrant, s'il en était encore besoin, le caractère obscurantiste de ses auteurs.

Le Sgen-CFDT est de tout cœur aux côtés des familles, des proches et du peuple kenyan. Il leur exprime ses condoléances et sa solidarité. 

Le Collège : Comment rendre une réforme utile pour les collègues ?

Comment rendre une réforme utile pour les collègues?

PUBLIÉ LE 09/04/2015 À 15H18par Frédéric Sève
image
Le Sgen-CFDT est entré dans la négociation collège avec trois objectifs : permettre aux équipes éducatives d'agir sur l'organisation de leur travail, sécuriser les volumes horaires disciplinaires, faire reconnaître financièrement ou par des décharges de service les temps de concertation. Objectifs en bonne partie atteints. 
OBTENIR POUR NOS COLLÈGUES LA CAPACITÉ D'AGIR SUR L'ORGANISATION ET LE CONTENU DE LA SCOLARITÉ EN COLLÈGE
Le Sgen-CFDT est entré dans les discussions sur la réforme du collège avec un objectif prioritaire : obtenir pour nos collègues la capacité d'agir sur l'organisation et le contenu de la scolarité en collège. Pourquoi ? Tout simplement parce que ceux qui travaillent avec les élèves sont les plus à même de déterminer la meilleure manière de les faire réussir. Et parce que c'est en décidant de l'organisation pédagogique au plus près des équipes éducatives qu'on se donne la possibilité de tenir compte de leurs conditions de travail particulières. Même si on pouvait souhaiter plus, des marges d'autonomie significatives ont été obtenues, aussi bien dans l'organisation des activités pédagogiques que dans leur contenu. 
SÉCURISER AUTANT QUE POSSIBLE LES PERSONNELS
L'étape suivante était de sécuriser autant que possible les personnels. La réforme Châtel mise en œuvre tandis qu'on supprimait les postes par milliers chaque année était l'exemple à ne surtout pas suivre. La réforme du collège bénéficiera au contraire d'une dotation de 4000 postes supplémentaires. De plus, la négociation a permis d'assurer que la ventilation disciplinaire des heures profs soit le moins possible affectée par la réforme, et que celle-ci ne génère pas ces compléments de service ou les mesures de cartes scolaires qui déstructurent le travail collectif dans les établissements. Là encore, des points ont été marqués, avec notamment l'augmentation du volume horaire de langues vivantes ou un abondement supplémentaire des marges profs en 2017.
AUGMENTER LES DOTATIONS DES COLLÈGES POUR RÉMUNÉRER LES MISSIONS PARTICULIÈRES EN INDEMNITÉS OU EN DÉCHARGE
Mais une réforme ne se réduit pas aux textes réglementaires. Celle-ci imposera nécessairement un travail de préparation et de mise en œuvre. De même l'autonomie nouvelle accordée aux établissements suppose que certains collègues s'investissent dans la coordination d'équipe ou le pilotage de projet. Autant de missions nouvelles qui doivent être reconnues et rémunérées. C'est pourquoi le Sgen-CFDT demande au ministère de donner du temps et des ressources pour aider les équipes à préparer la rentrée 2016, et d'augmenter les dotations des collèges pour rémunérer les missions particulières en indemnités ou en décharge. Pour nous, c'est ce combat-là qui doit maintenant être mené.