jeudi 14 février 2013

f: 9a va dans tous les sens sur le thème rythmes scolaires


RYTHMES SCOLAIRES :
UNE PARTITION INAUDIBLE ?

Retrait de la loi ? Retrait du décret rythmes ? Ces mots d'ordre servent à exprimer l'insatisfaction, voire la colère des personnels. Encore faut-il en assumer clairement le sens : Abandon des 60 000 postes promis par François Hollande et inscrits dans la loi ? Refus de la priorité premier degré ? Rejet du principe « plus de maîtres que de classes » ? Suppression de l'effort en faveur de la scolarisation des petits ?...
Le projet de loi améliore la continuité école-collège et confirme la prééminence du socle commun comme outil de démocratisation de l'école. Il redonne une formation initiale aux enseignants, s'inscrit dans le monde actuel en créant un service public du numérique, et développe une approche globale de l'éducation… Faut-il mépriser ces perspectives de transformation et laisser l'École en l'état ?
Le décret « rythmes », en modifiant seulement les horaires de la semaine, est un premier pas, timide certes, vers une réforme plus globale, comme l'annonce d'ailleurs le ministre. De plus, il s'accompagne d'une reconnaissance des difficultés du métier par l'augmentation de la part du temps de service consacré au travail d'équipe et l'ouverture de négociations sur la rémunération. Au moment où l’État demande des efforts importants à l'ensemble de la Fonction publique, cet effort n'est pas anodin.
Beaucoup de collègues veulent exprimer des difficultés incontestables après les années Darcos et Chatel, mais on leur propose le mauvais combat. Le Sgen-CFDT comprend et partage leur impatience mais encore faut-il ne pas faire l'erreur de revendiquer l'abandon des premières mesures positives depuis dix ans !
C'est justement parce que les attentes des personnels sont réelles qu'on ne peut pas leur proposer le mythe d'une « autre réforme », jamais explicitée, ou de remettre encore à plus tard la reconstruction de l'École. Le Sgen-CFDT ne peut que dénoncer l'attitude de syndicats qui ne revendiquent jamais que le statu quo et qui prouvent, par leurs postures, qu'ils s'accommodent plutôt bien de l'état dans lequel Sarkozy a laissé l'École. D'ailleurs, les appels à la mobilisation qui se profilent à propos de la réforme du Supérieur vont bien dans le même sens.
Même s'il y a des désaccords (par exemple sur la 24ème heure) avec les décisions du ministre, le Sgen-CFDT fait le constat qu'un dialogue social est renoué, qu'un processus de transformation est engagé. Il a la volonté de sortir l'école du climat délétère qu'elle connaît depuis des années et, pour cela, de porter haut la parole des personnels qui veulent de meilleures conditions de travail pour la réussite de tous.
Le Sgen-CFDT est mobilisé pour améliorer les conditions de travail, mais pas pour laisser les personnels dans une situation intenable !

fév 2013 : la réussite des étudiants , un enjeu fondamental pour le


LOI ESR :
L'ENJEU DE LA RÉUSSITE DES ÉTUDIANTS
EXIGE COURAGE ET CONSTANCE POLITIQUE

Le Sgen-CFDT regrette que l'influence de pressions conservatrices ait conduit à des réécritures discutables du projet de loi, en particulier sur la question du « conseil académique », du rôle des communautés scientifiques, et sur les mesures transitoires. Il constate que la dernière version du projet de loi traduit une baisse d'ambition, comme le laissaient craindre les reculades triomphalement annoncées par les uns ou les autres ces derniers jours. Il en résulte un compromis décevant au regard des espoirs suscités par les « assises de l'enseignement supérieur et de la recherche » et de la transformation urgente de notre enseignement supérieur.
Le Sgen-CFDT est favorable aux évolutions qui laissent espérer plus de démocratie, de collégialité et de coopération dans l'organisation et la gouvernance de l'enseignement supérieur et de la recherche : réunions conjointes obligatoires du conseil scientifique et de celui des études et de la vie universitaire dès la promulgation de la loi, possibilité de destitution du président de l'université par le conseil d'administration, communautés d'universités, contrat unique entre le MESR et les établissements d'un même territoire.

Malgré nos demandes, un certain nombre de manques et d'imprécisions continuent à poser problème.
En particulier, la redistribution entre accréditation et habilitation, si elle semble aller dans le bon sens, reste un mécanisme dont la complexité suscite inquiétudes et interrogations. De même, l'article sur la « stratégie nationale de la recherche » ne résout pas la question de l'articulation entre politiques territoriales et politique nationale.
Par ailleurs, il manque l'institution d'au moins deux lieux de concertation nécessaires à la mise en oeuvre de la loi : au niveau national, un lieu d'analyse et de consensus sur les clés de répartition des moyens, et, au niveau local, un lieu de discussion sur les schémas régionaux d'enseignement supérieur, recherche et innovation, incluant toutes les formations post-baccalauréat.

Enfin, il ne suffit pas d'évoquer une « priorité d'accès » aux STS des titulaires d'un baccalauréat professionnel et le « rapprochement universités-CPGE » pour faire progresser deux chantiers prioritaires pour le Sgen-CFDT : la démocratisation effective de l'enseignement supérieur, et le rapprochement de l'ensemble des filières du post-bac.
Ces deux urgences doivent être traitées en étroite relation avec la réflexion sur l'organisation générale du lycée et de ses filières. La continuité entre l'enseignement secondaire et les études supérieures doit devenir une réalité pour tous, y compris pour les jeunes issus des milieux les moins favorisés.

Pour le Sgen-CFDT, ces priorités doivent être inscrites de façon beaucoup plus ambitieuse dans la loi elle-même.

fév 2013, régionalisation des LP : VRAI, FAUX

S'ENGAGER POUR CHACUN
AGIR POUR TOUS








Certains
alimentent
la peur
de tout
et annoncent toujours
le pire pour exister








Le Sgen-CFDT agit au plus près des personnels pour transformer
le réel
Les discours sur la mise en péril des lycées professionnels liée à la régionalisation reposent sur une argumentation erronée et de mauvaise foi. La vérité sur les textes en 6 points :

1/La loi de programmation et de refondation de l’Ecole contient un article qui prévoit de régionaliser les lycées professionnels.
FAUX Le projet de loi n'évoque que la carte des formations et en aucun cas les structures de formation, encore moins les personnels. Aucune région ne demande le transfert des personnels des lycées professionnels.
2/La loi contient un article qui prévoit un accord obligatoire entre Etat et Région pour la carte des formations.
VRAI L'article 18 prévoit que la région arrête la carte des formations professionnelles initiales conformément aux choix retenus par la convention signée par les autorités académiques et la Région. Celles-ci procèdent au classement par ordre de priorité des ouvertures et fermetures de sections de formation professionnelle initiale, en fonction des moyens disponibles. Cela signifie que l'accord entre Etat et Région est obligatoire, et que la Région ne pourra rien décider seule. Cela permettra une plus grande cohérence entre formations en LP et apprentissage et évitera la concurrence entre structures de formations.

3/La loi menace la voie professionnelle intégrée à l'Education Nationale.
FAUX Les régions financent déjà les bâtiments, les équipements et la viabilisation de tous les lycées. L'Etat reste seul décideur pour les programmes, les examens, les personnels ( statut, rémunération, affectation, etc). Rien ne change dans la loi.

4/La loi conduit à la fusion des CFA, des AFPA et des LP.
FAUX Rien de tel dans la loi. Il est prévu l'utilisation des plateaux techniques des établissements par d'autres acteurs de la formation professionnelle, en dehors de leur utilisation en formation initiale ou continue ( Greta) sous réserve de convention entre l' EPLE et la région. Rien n'est dit sur les lycées des métiers, créés par Mélenchon, qui prévoient de réunir différentes structures de formation de l' EN dans un même EPLE.

5/La carte des formations est intégrée au plan régional :
VRAI Les régions élaborent depuis 1993 le plan régional de la formation professionnelle.
Ce plan intègre les réalités socio-économiques et planifie les demandes et besoins de formation pour 5 ans. Il est négocié avec les partenaires sociaux dont les syndicats. Il est normal que les formations proposées aux élèves puissent déboucher sur un emploi. Faut il s'en plaindre ?

6/Les ouvertures et fermetures de sections seront plus transparentes.
VRAI Les fermetures ne seront plus découvertes par les personnels à la dernière minute car le débat aura eu lieu entre Etat et région, avec les partenaires sociaux via le comité de coordination emploi formation. Les personnels auront d'autres interlocuteurs que le recteur, réfugié derrière l'Etat, pour négocier et faire des propositions.
février 2013 :JEUNES DÉCROCHEURS :
un projet volontariste qui va nécessiter des moyens

Le ministre de l'Éducation nationale vient d'annoncer une série de mesures pour lutter contre le décrochage scolaire. La logique de mise en réseau et de diversité des dispositifs de « raccrochage » peut répondre aux besoins de suivi et d'accompagnement personnalisés des jeunes dans la construction de leur parcours, pour autant que le pilotage en soit clair et identifié.
Le Sgen-CFDT approuve la démarche visant à impliquer tous les acteurs et à donner aux personnels de la mission générale d'insertion un rôle central dans ce dispositif. L'ingénierie et la coordination seront essentiels pour mettre en œuvre les dispositifs proposés. L'enjeu est de développer des structures spécifiques pour les jeunes en situation de décrochage, en intégrant tous les acteurs de l'Éducation nationale mais aussi de Jeunesse et Sports, de l'éducation populaire et de la vie associative. L'implication de l' ONISEP dans la production d'outils adaptés et modernes est également positive.
Pour autant, le Sgen-CFDT rappelle que la prévention du décrochage nécessite une évolution du système éducatif, avec une école du socle commun, une orientation choisie et un lycée modulaire, polyvalent et diversifié qui ne serait plus structuré par l'échec scolaire mais par la validation des acquis. D'autre part, utiliser les places vacantes en lycée professionnel comme solution est dangereux et illusoire sans accompagnement et organisation pédagogique spécifique. Enfin, le Sgen-CFDT attend de connaître les moyens affectés aux acteurs de ces missions pour mesurer la cohérence de l'ambition affichée.