LOI
ESR :
L'ENJEU
DE LA RÉUSSITE DES ÉTUDIANTS
EXIGE
COURAGE ET CONSTANCE POLITIQUE
Le
Sgen-CFDT est favorable aux évolutions qui laissent espérer plus de
démocratie, de collégialité et de coopération dans l'organisation
et la gouvernance de l'enseignement supérieur et de la recherche :
réunions conjointes obligatoires du conseil scientifique et de celui
des études et de la vie universitaire dès la promulgation de la
loi, possibilité de destitution du président de l'université par
le conseil d'administration, communautés d'universités, contrat
unique entre le MESR et les établissements d'un même territoire.
Malgré
nos demandes, un certain nombre de manques et d'imprécisions
continuent à poser problème.
En
particulier, la redistribution entre accréditation et habilitation,
si elle semble aller dans le bon sens, reste un mécanisme dont la
complexité suscite inquiétudes et interrogations. De même,
l'article sur la « stratégie nationale de la recherche »
ne résout pas la question de l'articulation entre politiques
territoriales et politique nationale.
Par
ailleurs, il manque l'institution d'au moins deux lieux de
concertation nécessaires à la mise en oeuvre de la loi : au
niveau national, un lieu d'analyse et de consensus sur les clés de
répartition des moyens, et, au niveau local, un lieu de discussion
sur les schémas régionaux d'enseignement supérieur, recherche et
innovation, incluant toutes les formations post-baccalauréat.
Enfin,
il ne suffit pas d'évoquer une « priorité d'accès »
aux STS des titulaires d'un baccalauréat professionnel et le
« rapprochement universités-CPGE » pour faire progresser
deux chantiers prioritaires pour le Sgen-CFDT : la
démocratisation effective de l'enseignement supérieur, et le
rapprochement de l'ensemble des filières du post-bac.
Ces deux urgences doivent être traitées en étroite relation avec la réflexion sur l'organisation générale du lycée et de ses filières. La continuité entre l'enseignement secondaire et les études supérieures doit devenir une réalité pour tous, y compris pour les jeunes issus des milieux les moins favorisés.
Ces deux urgences doivent être traitées en étroite relation avec la réflexion sur l'organisation générale du lycée et de ses filières. La continuité entre l'enseignement secondaire et les études supérieures doit devenir une réalité pour tous, y compris pour les jeunes issus des milieux les moins favorisés.
Pour
le Sgen-CFDT, ces priorités doivent être inscrites de façon
beaucoup plus ambitieuse dans la loi elle-même.
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