mercredi 7 janvier 2015

Elections Professionnelles : l'abstention, grande gagnante

L'ABSTENSION? LA GRANDE GAGNANTE DES ELECTIONS PROFESSIONNELLES
LES ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES ont encore été marquées par une forte abstention dans nos champs professionnels, plus particulièrement chez les enseignants et enseignants-chercheurs : moins de 50 % de participation, quelle que soit la modalité de vote – électronique, à l'urne ou par correspondance. Cette prise de distance des personnels avec la démocratie sociale est trop périlleuse pour être négligée.
CLARIFIER LES ENJEUX DU SCRUTIN
La première raison de cette désaffection est sans doute l'illisibilité du scrutin. Le 4 décembre, c'est plus de 800 instances qu'il fallait renouveler, aux compétences mal connues de la plupart : comités techniques, commissions administratives paritaires, instances nationales, académiques, départementales, d'établissement. Rien n'est fait pour clarifier les enjeux du scrutin et pour asseoir de façon homogène le fait syndical dans nos ministères, bien au contraire. Or, tant que le lien entre les salariés et leurs représentants ne sera pas simplifié et clarifié, il sera difficile d'améliorer la participation.
METTRE EN AVANT LES COLLECTIFS DE TRAVAIL
Mais, derrière cet éclatement des instances, il y a aussi celui des personnels en une multitude de corps distincts – 35 au total rien qu'à l'Éducation nationale. Ce fractionnement juridique qui renvoie une image également fractionnée du corps électoral, est aussi un facteur d'abstention. Au lieu de mettre en avant les collectifs de travail où se tissent les véritables solidarités professionnelles, on ramène les personnels à leur catégorie particulière et à leur carrière individuelle, ce qui ne peut que réduire le syndicalisme à un simple consumérisme.

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