lundi 26 janvier 2015

BAC techno hôtellerie : rénovation en vue

Série technologique Hôtellerie restauration : une nouvelle carte au menu !

PUBLIÉ LE 15/01/2015 À 17H50par Vincent Bernaud
Le Ministère a présenté en décembre aux collègues et au mois de janvier aux organisations syndicales une proposition de rénovation de la série technologique hôtellerie restauration.
Les textes amendés (majoration du coefficient multiplicateur pour dotation complémentaire en groupes à  effectif réduit*  et remplacement des 10 jours filés de stage en seconde par 2 semaines, portant la durée des stages à 4 semaines pour la classe de seconde) ont été présentés au CSE le 15 janvier.

La réforme vise à positionner ce Bac technologique dans le régime commun de la série technologique tout en conservant ou en ajoutant plusieurs spécificités : stages en entreprise (qui n'existent pas dans les autres filières technologiques), maintenir une spécificité de la classe de seconde, permettre la réversibilité dès la classe de seconde, polyvalence de la formation au long des 3 années, trop peu de jeunes poursuivent leurs études alors que les formations en BTS leurs sont dédiées, ancrage technologique fort, culture générale ambitieuse, poids des langues, enseignements à effectifs réduits conséquents.
    
L'AVIS DU SGEN-CFDT

Une évolution de cette série est rendue nécessaire d'une part par la concurrence de plus en plus forte des Bac Pro et d'autre part par le manque de lisibilité précisément entre la voie technologique et la voie professionnelle (il y a plus de stages actuellement en voie technologique qu'en voie professionnelle).  
Il devient difficile de vouloir maintenir un objectif d'insertion après ce bac alors que les élèves ont nettement moins d'enseignement professionnel dans chacune des spécialités puisqu'ils sont polyvalents. Il importe de repositionner plus clairement ce Bac, comme les autres Bac technologiques, dans un cursus de cinq ans avec une poursuite en BTS et éventuellement en licence pro.
Les collègues ont été consultés en décembre sur une période relativement courte. Par ailleurs, la CPC**  concernée a émis début décembre un avis favorable sur les textes qui lui ont été soumis.
    
Toutefois, le principal problème soulevé par cette réforme concerne les moyens qui vont être alloués aux lycées qui ont des sections dépassant les 24 élèves (12 établissements sur 82 en France selon les chiffres du Ministère). L'administration a introduit une nouvelle formule de calcul qui ne pose pas problème pour les divisions à 24 élèves et a ajouté une phrase qui devrait permettre d'abonder les heures de groupe (une sorte de détriplement) pour les divisions à plus de 24. Les organisations syndicales ont demandé que la formulation de cette phrase soit suffisamment claire et explicite pour que les rectorats n'échappent pas à l'obligation d'abonder.

* Extrait du décret : « Une enveloppe horaire est laissée à la disposition des établissements pour assurer des enseignements en groupes à effectif réduit. Son volume est arrêté par les recteurs d’Académie, en divisant le nombre d’élèves prévus au sein de l’établissement à la rentrée scolaire  dans les classes de seconde, de première et de terminales de la série STHR par 29  et en le multipliant par 15 puis en arrondissant le résultat ainsi obtenu à l’entier supérieur. »

** Les CPC sont des instances placées auprès du ministre de l’Éducation nationale où siègent employeurs, salariés, pouvoirs publics et personnalités qualifiées (enseignants du champ disciplinaire concerné désignés par les organisations syndicales). Elles formulent des avis sur la création, l'actualisation ou la suppression des diplômes professionnels de l'Education Nationale, du CAP au BTS.

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