jeudi 26 mars 2015

CROUS : sort des ouvriers

LES PERSONNELS OUVRIERS DES CROUS NE SONT PAS UNE VARIABLE D'AJUSTEMENT !

PUBLIÉ LE 17/02/2015 À 16H22par attaché de presse
CP n° 37 du 17 février 2015
Le Sgen-CFDT s'inquiète de certaines propositions contenues dans le rapport annuel de la Cour des comptes concernant les CROUS, notamment celle d'assouplir le cadre d'emploi des personnels ouvriers pour permettre un recours plus facile au temps partiel subi et développer la polyvalence entre les services d’hébergement et les services de restauration.
Les personnels ouvriers ne sont pas fonctionnaires, mais des agents de droit public. La plupart sont des agents de catégorie C dont le salaire, hors prime, parfois n'atteint pas le SMIC. La direction du CNOUS a proposé lors du Comité Technique Central du lundi 16 février 2015 que les mesures de revalorisation salariale s'appliquent avec 6 mois de retard par rapport à la Fonction Publique, avec des déroulements de carrière plus lents. Le Sgen-CFDT dénonce ce retard dans la convergence avec les grilles de la FPE.
Développer le temps partiel subi pour rétablir l'équilibre financier de la filière restauration ne fera que renforcer la paupérisation des personnels ouvriers.
Le développement des antennes universitaires, la baisse de fréquentation des restaurants universitaires ont nécessité une adaptation du réseau CROUS. Celle-ci s'est faite uniquement par redéploiement des personnels. Les agents ont fait des efforts d'adaptation soit par mobilité géographique soit en acceptant une polyvalence dans leurs postes de travail. Cette adaptation s'est faite au détriment de leurs conditions de travail. Vouloir aller plus loin serait nier la professionnalité de ces ouvriers.
Pour le Sgen-CFDT, le CNOUS devrait mieux reconnaître la qualification des métiers. Le plan présenté au CTC va dans ce sens mais les freins mis à la requalification rapide de tous les emplois ne sont pas acceptables.
L'apparition de restaurations diversifiées, plus chères et décidées régionalement par les CA des CROUS, ne doit pas conduire à une déréglementation du tarif national. Cette adaptation des CROUS ne doit pas aboutir à diminuer la restauration traditionnelle à 3,20 euros décidée par le CA du CNOUS pour tout le territoire national ou à la fin du ticket RU.
Pour le Sgen-CFDT ce n'est ni aux étudiants ni aux personnels de payer le redressement du réseau des CROUS.

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