Rythmes scolaires : droit à l'expérimentation mais pas unilatéral

RYTHMES SCOLAIRES : EN FINIR AVEC LES MAUVAISES QUERELLES

PUBLIÉ LE 17/04/2014 À 20H51par attaché de presse

Communiqué de presse n° 58 du 17 avril 2014.

Le Sgen-CFDT espère que le « nouveau cadre réglementaire » proposé par Benoît Hamon pour autoriser quelques projets dérogatoires d'aménagement de la semaine scolaire constituera le dernier épisode d'un feuilleton qui n'a que trop duré.

Le projet du Ministre doit rendre possible des organisations dérogatoires, justifiées par des contraintes particulières ou par des projets pédagogiques innovants. Le Sgen-CFDT, qui a toujours soutenu le droit à l'innovation et l'autonomie des acteurs locaux, ne peut que se féliciter de cette décision. Elle devrait permettre de surmonter certaines difficultés concrètes d'organisation qui pèsent sur les conditions de travail des personnels et d'apprentissage des élèves.

Ce droit à l'expérimentation ne doit toutefois pas servir à entretenir une mauvaise querelle sur la réforme des rythmes scolaires, que certains veulent relancer pour des motifs partisans. Il ne doit pas non plus servir à imposer, en dehors de toute concertation, un projet d'organisation conçu unilatéralement par une municipalité. La réussite de la réforme des rythmes scolaires, l'expérience l'a montré, suppose une concertation approfondie de toutes les acteurs de l'éducation des enfants.

Il est temps de donner le cadre nécessaire pour un fonctionnement serein de l'école. Les stratégies dilatoires des uns et des autres, jouant constamment de la perspective d'un report ou de la posture du refus, n'ont servi qu'à empêcher le dialogue de terrain et retarder le traitement des difficultés réelles posées par la réforme. Les collègues sont fatigués de cette querelle scolaire superflue. Et les enfants méritent mieux.