samedi 29 mars 2014

ESPE :formation des enseignants, encore trop d'incertitudes


LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
À L'HEURE DES CHOIX

Le Sgen-CFDT se réjouit de voir enfin rétablie une véritable formation professionnelle des personnels d'enseignement et d'éducation. Mais trop de questions sur l'organisation de l'année 2014-2015 sont encore sans réponse. Les ministères de l'EN et et de l'ESR ne pourront pas indéfiniment compter sur la bonne volonté et la patience des personnels engagés dans la mise au point des maquettes de formation et dans les discussions avec les rectorats et inspections académiques pour préparer la mise en stage des futurs lauréats des concours.

Les arbitrages ne semblent toujours pas rendus, ni sur les conditions de mise en œuvre de l'alternance, y compris sur la répartition entre le temps en formation à l'Espé et le temps d'exercice en responsabilité, ni sur les modalités de validation de l'année de stage. Ces incertitudes ne font que compliquer la tâche des personnels, inquiéter les étudiants qui vont passer le concours, entretenir la confusion sur les différentes catégories de stagiaires qui « cohabiteront » l'an prochain sur le terrain, alimenter les rumeurs alarmistes sur le sort qui sera réservé aux uns ou aux autres.

Ces incertitudes laissent aussi le champ libre à la remise en cause d'avancées qu'on pouvait croire acquises. Les deux dernières réunions du comité de suivi de la formation des enseignants ont ainsi montré, lors de la discussion sur la nature et la validation du mémoire de master MEEF, à quel point le consensus apparent sur la nécessité d'équipes « plurielles » dans la formation des futurs enseignants et CPE est en réalité fragile.

Les incertitudes persistantes, à quelques mois de la rentrée des premiers lauréats des nouveaux concours, doivent être levées au plus vite.

Pour le Sgen-CFDT, la mise en œuvre d'une véritable formation universitaire et professionnelle en alternance des personnels d'enseignement et d'éducation, pilotée par les ESPE, reste une priorité absolue.

Contractuels : évolutions importantes obtenues lors du GT du 26 mars


CONTRACTUELS :
À LA RECONQUÊTE DU TEMPS PERDU !

La deuxième et dernière réunion du groupe de travail sur les contractuels enseignants s'est déroulée mercredi 26 mars au ministère de l'Éducation nationale. Elle a acté des évolutions importantes comme la fin de la règle du butoir qui pénalisait fortement les personnels lors de leur reclassement. De plus, une circulaire de cadrage précisera les modalités de rémunération et de déroulement de carrière. Elle permettra, surtout, la réduction des disparités entre académies.

Cependant, le Sgen-CFDT regrette le temps perdu. Ces avancées ne sont que la mise en œuvre de l'accord de mars 2011, issu de la loi dite Sauvadet sur la résorption de la précarité dans la Fonction publique. La non signature de l'accord par certaines organisations syndicales, dont celle majoritaire dans l'Éducation nationale, n'aura pas permis d'apporter aux personnels contractuels des réponses rapides à leurs préoccupations.

Par ailleurs, le Sgen-CFDT a dénoncé les conditions de déroulement des concours réservés 2014. De nombreux candidats, pourtant en contrat depuis plusieurs années, ont été sèchement recalés par les jurys. Le Sgen-CFDT a rappelé son attachement à une titularisation par voie d'examen professionnel, qui aurait permis que les situations et les compétences professionnelles spécifiques des contractuels soient réellement prises en compte. Le Sgen-CFDT se félicite donc de l'annonce par la DGRH d'une réunion du comité de suivi contractuels, composée des seuls signataires du protocole d'accord. Ce comité sera chargé de faire le bilan de la campagne de recrutement par la voie réservée 2014.

jeudi 27 mars 2014

Enseignants documentalistes : missions, évolutions, statut

Missions des enseignants documentalistes

Les Capes les plus récents ont pris en compte l’évolution du métier : un temps d’heures de service et un forfait pour d’autres activités qui rendent moins invisible le temps de travail réel.
Au lieu de rénover le statut des enseignants et de prendre en compte l’incidence sur le service de leur charge de travail réelle (1607 heures comme toute la fonction publique), on conserve les particularismes ( agrégés, certifiés, PEPS… ) pour les mêmes conditions de travail et les mêmes élèves.
Nouvel avatar du projet de décret, la création d’un paragraphe III dérogatoire qui ramène au rang de professeur de « discipline » les professeurs documentalistes !
Pourtant, ce qui fait l’essentiel de la mission des professeurs documentalistes, c’est bien la gestion et l’animation d’un lieu multi media dont ils ont la responsabilité. C’est aussi la formation des élèves à la connaissance et à l’usage des ressources de cet espace unique dans l’établissement. Un espace qui favorise des situations d’apprentissage variées au service de l’accompagnement et de l’autonomie des élèves pour une relation personnelle au savoir et à la culture.
On trouve ainsi moyen de ramener au statut d’enseignant de discipline une profession qui montrait au contraire la voie d’une évolution du métier !

Temps de travail des enseignants, : évolution, statut quo, sanctuaire inamovible ?

Désintox de la semaine : les 1607 heures

1607 heures, ça fait peur !
« Tous ceux qui veulent dire une vérité avant son heure risquent de se retrouver hérétiques. »
Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955)
Mais c’est quoi au juste ? C’est le temps de travail annuel des fonctionnaires en vigueur en France depuis 1998. Traduit en temps de travail hebdomadaire, il s’agit des fameuses 35 heures. Et 35 heures, ça fait peur aussi ! Ce serait, au choix ou tout ensemble, la fin des décrets de 50 (au passage, c’est fait, ils seront remplacés par les futurs décrets 2014), la fin du statut (qui dépend quand même d’un vote du parlement), la fin de la liberté pédagogique, la fin de l’école publique, gratuite et laïque.
Le décret du 11 février 1932En agitant ces chiffons rouges, les ayatollahs des décrets de 50 ont réussi à faire croire que ceux-ci sont protecteurs et permettent de conserver nos acquis (sic). Pour conserver, oui ils conservent. Ils conservaient un temps de travail, des modalités de travail et une organisation du travail édictés en 1950. Mieux encore, le temps de présence devant élèves sanctuarisé en 1950 découlait d’un décret publié en 1932. Pendant que tous les autres secteurs d’activités du pays, public ou privé, faisaient et font évoluer régulièrement par la négociation leur cadre d’activité, le syndicalisme « majoritaire » de l’Éducation nationale a réussi l’exploit de maintenir pour des centaines de milliers d’enseignants des conditions de travail d’avant-guerre !
La conservation mordicus et inchangée des décrets de 1950 a permis un empilement sans limite de quantité et de durée de réunions, conseils, etc… Ils permettaient par ailleurs une interprétation aléatoire parce que fondée sur un décalage profond entre le réglementaire et la pratique.
Ainsi, en sanctuarisant un temps de travail uniquement fondé sur le face-à-face élèves, on a longtemps laissé les collègues à la merci d’aléas pour la détermination du reste de leur travail.
Le Sgen-CFDT accepte et assume un monde qui change, l’École doit changer avec lui. Cela signifie autant de nouvelles pratiques pédagogiques que de nouvelles organisations plus souples, plus modulaires, plus étalées dans le temps qui nécessitent à la fois un statut adapté à la réalité et protecteur, ainsi que des possibilités encadrées et protectrices elles aussi d’organisations et pratiques novatrices pour la réussite de tous et le bien-être de chacun.

ESPE : formation des enseignants, encore trop incertitudes ....

LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
À L'HEURE DES CHOIX

Le Sgen-CFDT se réjouit de voir enfin rétablie une véritable formation professionnelle des personnels d'enseignement et d'éducation. Mais trop de questions sur l'organisation de l'année 2014-2015 sont encore sans réponse. Les ministères de l'EN et et de l'ESR ne pourront pas indéfiniment compter sur la bonne volonté et la patience des personnels engagés dans la mise au point des maquettes de formation et dans les discussions avec les rectorats et inspections académiques pour préparer la mise en stage des futurs lauréats des concours.

Les arbitrages ne semblent toujours pas rendus, ni sur les conditions de mise en œuvre de l'alternance, y compris sur la répartition entre le temps en formation à l'Espé et le temps d'exercice en responsabilité, ni sur les modalités de validation de l'année de stage. Ces incertitudes ne font que compliquer la tâche des personnels, inquiéter les étudiants qui vont passer le concours, entretenir la confusion sur les différentes catégories de stagiaires qui « cohabiteront » l'an prochain sur le terrain, alimenter les rumeurs alarmistes sur le sort qui sera réservé aux uns ou aux autres.

Ces incertitudes laissent aussi le champ libre à la remise en cause d'avancées qu'on pouvait croire acquises. Les deux dernières réunions du comité de suivi de la formation des enseignants ont ainsi montré, lors de la discussion sur la nature et la validation du mémoire de master MEEF, à quel point le consensus apparent sur la nécessité d'équipes « plurielles » dans la formation des futurs enseignants et CPE est en réalité fragile.

Les incertitudes persistantes, à quelques mois de la rentrée des premiers lauréats des nouveaux concours, doivent être levées au plus vite.

Pour le Sgen-CFDT, la mise en œuvre d'une véritable formation universitaire et professionnelle en alternance des personnels d'enseignement et d'éducation, pilotée par les ESPE, reste une priorité absolue.

mardi 25 mars 2014

MLDS (ex MGI): des personnels enfin reconnus ! LA MOBILISATION PAYE


LES PERSONNELS DE LA MLDS
ENFIN RECONNUS

Le Sgen-CFDT, à l'initiative d'une mobilisation des personnels le 12 février dernier, avait obtenu l'ouverture d'un groupe de travail sur la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire (MLDS ex MGI). Il se félicite des résultats de cette action.
Le ministère reconnaît enfin les missions des personnels engagés dans la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire. Un référentiel sera élaboré autour des missions d'ingéniérie de formation et de prise en charge des jeunes décrocheurs. Ce référentiel sera utilisé pour l'évaluation des personnels et pour une certification accessible aux enseignants et reconnue par une indemnité. La mobilité des personnels sera rendue possible et le concours réservé « coordination pédagogique et ingéniérie de formation » sera rouvert en 2015 et 2016.
Pour le Sgen-CFDT, ces résultats sont maintenant à faire vivre dans les académies, où le pilotage de la MLDS doit être clarifié et les personnels contractuels intégrés pleinement à cette reconnaissance.

Concours réservés : réaction du Sgen face aux affectations hors académies d'origine

Lettre du Secrétaire Général au Ministère pour affectations des concours réservés 

Madame la Directrice des Ressources Humaines ,
Comme vous le savez, le mouvement interacadémique 2014 vient de s’achever. Comme vous l’avez indiqué lors de
l’ouverture de ce dernier, le taux de satisfaction a progressé et en particulier en ce qui concerne les rapprochements de
conjoint et les situations de handicap.
Cependant, certains personnels issus des recrutements réservés n’ont pas pu être maintenus dans leur académie
d’origine et se sont vus parfois affectés dans l’une des académies franciliennes via l’extension. Ces personnels
expérimentés, mariés ou Pacsés, avec enfants, sont établis dans leur établissement et inséré dans leur territoire depuis
de nombreuses années. Ils vivent très mal cette situation car ils ont l’impression que leur dévouement et leur implication
au service de l’Education Nationale n’a pas été reconnu à sa juste valeur.
Bien entendu, nous ne remettons pas en cause les règles du mouvement national qui s'applique à tous les nouveaux
titulaires. Nous souhaitons toutefois que vous examiniez la situation de ces personnels au cas par cas et de manière
bienveillante, afin de résoudre les situations humaines les plus difficiles au besoin par l’octroi d’une affectation à titre
provisoire.
Mais nous formulons également une exigence, la même que nous avons évoquée auprès de vos services en octobre
2013 : qu'une bonification spécifique soit accordée aux lauréats des recrutements réservés en fonction de leur
ancienneté de service, et au minimum de 100 points (ce qui correspond à 7 ans d’ancienneté de poste). Cela permettrait
à l'avenir que d'éventuelles affectations en extension ne soient pas vécues comme une injustice.
Comptant sur votre compréhension, nous vous prions de croire, Mme le Directrice des Ressources Humaines, en
l’expression de nos respectueuses salutations.
Frédéric Sève
Secrétaire général
s