mercredi 10 septembre 2014

Quelles obligations de service quand on est stagiaire ?



STagiaires : Obligations de services
C’est assez compliqué, cela dépend du type de concours passé, de la détention ou non d’un M2, et de l’expérience que l’on a pu déjà avoir dans l’enseignement ou la vie scolaire.
Lauréats de la session 2014 exceptionnelle
Ils seront affectés à temps complet en établissement en fonction de l’obligation réglementaire de service du corps considéré (15h pour un agrégé, 18h pour un certifié ou PLP, 26h pour un documentaliste …). Les académies leur proposeront des modules de formation, en particulier pour les lauréats n’ayant pas voulu bénéficier d’un contrat au cours de l’année 2013-2014.
Lauréats de la session 2014 de droit commun (externe, interne, troisième concours)
Plusieurs cas.
Lauréats inscrits en M1 en 2013-2014
Ils seront affectés à mi-temps en établissement en fonction de l’ORS du corps considéré (7,5h pour un agrégé, 9h pour un certifié ou PLP, 13h pour un documentaliste …), de manière à suivre en parallèle leur formation universitaire à l’Espe. L’année 2014-2015 doit leur permettre de terminer leur master. L’organisation de l’année doit assurer une articulation satisfaisante de l’emploi du temps en école ou établissement et du suivi des enseignements universitaires. 
Cette situation concerne donc l’ensemble des lauréats des concours externes qui doivent obtenir le master pour être titularisés, y compris ceux qui justifient par ailleurs d’une expérience d’enseignement.
Lauréats déjà titulaires d’un M2 sauf ceux disposant d’une “expérience significative d’enseignement” (voir plus bas)
Ils seront affectés à mi-temps en établissement en fonction de l’ORS du corps considéré (7,5h pour un agrégé, 9h pour un certifié ou PLP, 13h pour un documentaliste …), et bénéficieront d’une formation adaptée à leurs besoins, en fonction des préconisations de la commission académique.
Lauréats de concours n’exigeant pas la détention d’un master sauf ceux disposant d’une “expérience significative d’enseignement” (voir plus bas)
Les lauréats de certains concours technologiques et professionnels, les lauréats des concours internes ne justifiant pas d’une expérience significative d’enseignement, ainsi que les autres lauréats dispensés de la détention du M2 (parents de trois enfants, sportifs de haut niveau, lauréats du troisième concours) effectueront leur stage à mi-temps en école ou en établissement sur la base de l’ORS du corps considéré (7,5h pour un agrégé, 9h pour un certifié ou PLP, 13h pour un documentaliste …), et bénéficieront d’un parcours d’enseignement adapté en Espe.
Lauréats dispensés de l’inscription en dernière année de master MEEF et justifiant d’une expérience significative d’enseignement
Il s’agit des lauréats des deux situations précédentes qui possèdent par ailleurs une “expérience professionnelle d’enseignement ou dans des fonctions d’éducation”.
Celle-ci est mesurée par “l’exercice, dans la discipline de leur recrutement, des fonctions dévolues aux membres des corps de personnels enseignants et d’éducation pendant une durée au moins égale à un an et demi d’équivalent temps plein au cours des trois années précédant leur nomination en qualité de stagiaire”.
Ils seront affectés à temps complet ou en établissement selon l’ORS du corps considéré et bénéficieront de modules de formation spécifiques en Espe.
Lauréats justifiant déjà d’un titre ou diplôme les qualifiant pour enseigner ou pour assurer des fonctions d’éducation
Il s’agit des ressortissants d’un État membre de la Communauté européenne ou dans un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen qui disposent des titres nécessaires pour enseigner dans leur pays d’origine (décrets n° 98-304 du 17 avril 1998 et n° 2000-129 du 16 février 2000), ainsi que des lauréats des concours appartenant déjà à un corps enseignant. Seuls les détenteurs de titres ou diplôme qualifiant pour enseigner à un niveau équivalent à celui du corps de recrutement peuvent bénéficier de ce dispositif.
Les lauréats justifiant déjà d’un titre ou diplôme les qualifiant pour enseigner ou pour assurer des fonctions d’éducation peuvent bénéficier d’une dispense totale de la formation professionnelle. Ces stagiaires seront affectés à temps complet ou dans un établissement pour accomplir les fonctions du corps de recrutement et seront évalués sur la base de cette pratique professionnelle.
Lauréats de la session 2014 des recrutements réservés
Ils seront affectés à temps complet en école ou établissement selon l’ORS du corps considéré. Ils bénéficieront de modules de formation spécifiques en Espe.
Lauréats de sessions précédentes en situation de report ou de renouvellement de stage
Les lauréats de concours précédents en situation de report et les stagiaires en situation de renouvellement de leur stage (“redoublement”)bénéficieront des nouvelles modalités d’organisation de la formation à mi-temps devant élèves, en fonction de l’ORS du corps considéré, avec suivi de modules de formation spécifiques en Espe.
Lauréats de sessions précédentes en situation de prolongation de stage
Les lauréats des sessions précédentes qui n’ont pas effectué une année complète de stage (arrêt maladie prolongé ou congé maternité)poursuivront ce dernier pour la période qui leur reste à effectuer dans les mêmes conditions qu’ils l’ont démarré, soit à temps complet en école ou en établissement sur la base de l’ORS du corps considéré.

La valse des ministres , billet d'humeur

 HUMEURS...Changement de ministre
Personne ne s’y attendait. La crise gouvernementale provoquée par une énième provocation Montebourg a pris tout le monde de court. On se retrouve dans une situation inédite pour deux raisons.
D’abord, un ministre de l’Education nationale n’assurera pas la rentrée qu’il a préparée. Certes, cela ne va rien changer de ce qui va se dérouler à partir de demain, mais c’est symbolique. Dans sa lettre électronique envoyée la semaine dernière, Benoît Hamon salue la capacité des personnels à « répondre avec un professionnalisme sans faille aux nombreux défis qui se sont présentés à nous » mais il quitte lui le navire à la première contrariété et privilégie ses ambitions personnelles !
La seconde nouveauté, plus positive, est l’arrivée d’une femme, jeune et issue de la diversité. Une image donc de la modernité de notre société, difficilement acceptée par certains. Un pied-de-nez à l’extrême-droite et plus largement aux tenants du conservatisme et des idées courtes.
Benoît Hamon laisse un bilan plutôt mitigé. S’il a réussi à préserver la promesse présidentielle des 60000 postes, s’il a usé d’autorité pour mettre en place la réforme des ESPE face aux présidents d’universités, il est aussi celui qui a vidé de sa substance la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré. Et l’auteur de l’énorme bourde du report de la pré-rentrée.
Que fera Najat Vallaud-Belkacem ? Personne n’en sait rien, peut-être même elle-même ne l’a pas encore décidé. Le SGEN-CFDT réclamera le maintien des 60000 postes et la relance du processus de réforme de l’Education nationale, enlisé depuis le départ de Peillon. Les dossiers de la réforme du collège et du bilan des réformes des lycées sont prioritaires.
Un sujet d’inquiétude cependant. Dès le premier jour, les anti-Mariage pour tous se sont déchainés contre la nouvelle ministre. Le nombre d’articles sur elle dans le Figaro était impressionnant. On lui reproche son engagement pour cette réforme emblématique et surtout l’ABCD de l’Egalité qu’elle avait porté en tant que ministre des Droits des femmes. On a vu avec Christiane Taubira jusqu’où certains étaient prêts à aller dans la provocation raciste. La CFDT agira en tous cas pour que l’Ecole et les élèves ne soient pas pris en otage par les tenants d’une société d’un autre temps.


jeudi 3 juillet 2014

AESH : accompagnant des élèves en situation de handicap, évolution dans leur situation

AESH : enfin, la circulaire d’application arrive…..

PUBLIÉ LE 26/06/2014 À 09H42par Michelle Zorman
La circulaire, tant attendue, précisant les conditions de recrutement et d’emploi des accompagnants des élèves en situation de handicap a été adressée la semaine dernière aux recteurs d’académie.
Les recteurs et les DASEN doivent la mettre en œuvre de toute urgence afin qu’il n’y ait pas d’interruption dans les contrats qui se terminent le 30 juin 2014.
Si vous êtes dans ce cas, prenez contact rapidement avec le service qui vous gère.
Ce que dit la circulaire :
  • Les fonctions des AESH concernent les différents types d’aide à l’inclusion : aide individuelle à un ou plusieurs élèves, aide mutualisée ou appui à un dispositif collectif dans les écoles ou les établissements.
  • Les AESH sont recrutés par les recteurs, les DASEN ou les établissements selon les fonctions
  • Le recrutement se fait en CDI pour ceux qui ont été 6 ans en tant en CDD en tant qu’AED-AVS et en CDD pour les autres.
Conditions de diplôme :
  • les candidats aux fonctions d’AESH doivent être titulaires d’un diplôme professionnel dans le domaine de l’aide à la personne ( ex : DE Auxiliaire de Vie Sociale, DE d’AMP, …), en attendant la création du diplôme professionnel unique.
  • Sont dispensés du diplôme les personnes ayant exercé au moins 2 ans des fonctions d’aide à l’inclusion des élèves en situation de handicap, notamment les AVS recrutés en CUI-CAE ou par une association.
La circulaire précise :
A l’issue de 6 ans de CDD, les AESH sont reconduits automatiquement en CDI.
La seule condition posée pour l’accès au CDI est la durée d’exercice des fonctions en CDD. 
Lors du passage en CDI, la quotité de travail doit être au moins égale à celle fixée par le CDD précédent.

Si vous êtes AVS-AED, et si votre contrat se termine le 30 juin 2014, vous devez signer un nouveau contrat , en CDD ou CDI selon votre situation, dès le 1er juillet 2014. Prenez contact avec les services de gestion.

Humour : petit exercice pour le prochain brevet des collèges

Humour juste avant les vacances ....
Un exercice pour le prochain brevet des collèges ?
1)     Voici une phrase prononcée par un homme retiré de la politique : « je n’ai jamais commis un acte contraire aux principes républicains ou à l'Etat de droit ».
Tracez un tableau à deux colonnes intitulées « remise en cause des principes républicains » et « mise en danger de l’état de droit », puis classez les actions suivantes au bon endroit :
-          Je mets en cause (avec mes amis politiques) la séparation des pouvoirs ;
-          Je considère que parce que j’ai été un homme de pouvoir, je ne dois pas être traité comme n’importe quel justiciable ;
-          Je refuse que s’appliquent à moi les règles habituelles de procédure ;
-          Je remets en cause le droit des juges à appartenir à un syndicat (surtout de gauche) ;
-          Je considère qu’un juge, parce qu’il a des convictions politiques de gauche, ne peut être impartial ;
-          Je reproche à un juge ses convictions supposées et donc la liberté de conscience ;
-          Après avoir coulé financièrement le principal parti d’opposition républicaine par une campagne ayant coûté le double de ce que prévoit la loi, je m’en lave les mains.
2)     Dans un paragraphe rédigé et argumenté, vous expliquerez pourquoi l’abstention et les partis extrémistes progressent dans notre pays. 

Bonnes vacances à tous.


Désintox de la semaine : Les procrastinateurs perpétuels

Les procrastinateurs perpétuels

dessin désintox« Il faut faire aujourd’hui ce que tout le monde fera demain. »
Jean Cocteau
Alphonse Allais aurait dit : « Ne fais pas le jour même ce que tu peux faire le lendemain ». Si, à sa façon Alponse Allais était un philosophe, c’était avant tout un humoriste. Ses propos ne sont donc pas à prendre au pied de la lettre comme le font régulièrement certaines organisations syndicales pour lesquelles il est toujours urgent de reporter le moindre projet au motif que la profession n’est pas prête.
Aujourd’hui les personnels sont pris entre deux feux : celui du constat d’une situation difficile à plusieurs niveaux : rémunération, déficit d’image, souffrance au travail, échec d’une part non négligeable des élèves du primaire à la licence ; celui d’une succession de réformes, pendant la décennie 2002-2012, sous tendue par une idéologie fortement et foncièrement contre les fonctionnaires, contre la justice, contre le respect des personnels. Aujourd’hui, les résultats d’une enquête OCDE dresse le tableau noir d’une profession déboussolée et à la recherche d’elle-même. Les médias ont repris en boucle le chiffre selon lequel une large majorité des collègues doute, c’est un euphémisme, du bien-fondé et du pilotage politiques des réformes. Mais la même enquête, comme les différentes enquêtes menées par le Sgen-CFDT (Premier degréBIATSS et ITAcadres), indique aussi des difficultés indépendantes des réformes et inhérentes à un monde qui change : moindre attention des élèves, tensions et violences fréquentes, moindre intérêt pour la chose scolaire, désabusement quant à l’avenir…
Ces inquiétudes et ces angoisses ne peuvent trouver qu’une réponse politique au sens noble du terme, c’est-à-dire au sens de choix faits par les gouvernants sur la direction à donner à l’École : priorité au primaire, rythmes scolaires, refondation de l’éducation prioritaire, liaison école-collège… sont des choix politiques. Tout comme sont politiques les réponses ou réactions apportées par les syndicats à ces chantiers. Ce n’est pas parce que la question et la réponse sont politiques que cela signifie approbation aveugle des propositions ministérielles. En revanche, le choix de répondre ici et maintenant en ouvrant le champ de l’expérimentation, de l’aménagement des textes est un choix politique. Le Sgen-CFDT est intervenu pour faire évoluer les réformes lancées depuis 2012 à travers son mémorandum pendant l’été de la concertation puis en s’exprimant chaque fois que c’était nécessaire : sur les rythmes, sur la négociation métiers, sur l’éducation prioritaire
Mais politique est aussi le choix de demander systématiquement le report des textes, le retrait des réformes. C’est le choix de la non responsabilité, celui de l’incantation, celui de l’abandon des collègues.
Pour le Sgen-CFDT, l’action syndicale c’est agir pour la transformation du quotidien des personnels et des élèves. Ceux qui se gargarisent des appels au grand soir, aux vraies réformes, aux véritables concertations, ne contribuent pas à la recherche de l’amélioration ici et maintenant du quotidien des enseignants dans leur classe, des administratifs dans leur service, des chefs d’établissement dans leur bureau (mais aussi des élèves derrière leur table), de tous les personnels qui expriment le besoin à la fois d’un pilotage politique fort et d’une autonomie et d’une professionnalité reconnue.


Psychologie Scolaire et Conseil en Orientation sont ils solubles dans un même corps ?

Psychologie scolaire et conseil en orientation sont-ils solubles dans un même corps ?

Lors du groupe de travail du 17 juin 2014, le ministère a présenté son projet de création d’un corps unique de psychologues de l’Éducation nationale*. Pour le Sgen-CFDT, si sa création peut être utile, en particulier pour les psychologues scolaires du premier degré, elle ne peut se faire au détriment des missions de conseil en orientation assurées par les conseillers d’orientation-psychologues (COP).
Voir tract sur le site national

*Projet qui répond à une demande du groupe des six : ACOP-F, AFPEN, SFP, SNES-FSU, SNP, SNUipp- FSU) ainsi que de l’UNSA (Se et SNPsyEN).

Quel est le projet du ministère ?

Points extraits de la fiche proposée par le ministère :
Un recrutement commun de psychologues de l’Éducation nationale, par concours à l’issue d’un M1 de psychologie, pourrait ainsi être mis en œuvre dès la session 2016.
Chaque candidat choisirait en amont l’option vers laquelle il se destine : spécialité « ap- prentissages premiers, apprentissages fondamentaux, consolidation » correspondant aux cycles 1 à 3 et spécialité « approfondissements des apprentissages et insertion professionnelle » correspondant au cycle 4, au lycée et à l’enseignement supérieur.
Ce recrutement serait donc ouvert par concours interne et externe aux candidats justifiant d’une formation initiale en psychologie d’au moins quatre années (avec le concours situé au cours de la 4e année) ; deux épreuves d’admissibilité pourraient être communes aux deux spécialités, les épreuves d’admission étant elles fléchées pour l’une ou pour l’autre d’entre elles (…)
(La formation) serait développée au sein d’une mention de master « psychologie de l’éducation et de la formation » afin de maintenir l’exigence d’une formation en psychologie permettant l’usage du titre de psychologue et serait rapprochée des ESPE notamment pour des enseignements mutualisés liés à la culture commune des futurs enseignants. Elle comporterait deux options correspondant aux deux spécialités décrites ci-dessus.

Ce qu’en pense le Sgen-CFDT

La création d’un corps pour les psychologues scolaires du premier degré est une avancée. Mais pour le Sgen-CFDT, cela ne peut pas se faire au détriment des missions des COP. La logique de création d’un corps unique doit s’appuyer sur des missions communes avec un objectif d’amélioration du fonctionnement du système éducatif (comme le Sgen-CFDT le revendique pour les enseignants).
Or, le projet du ministère, en créant un corps unique avec deux métiers qui de l’avis même de ses promoteurs sont très différents, ne va pas dans ce sens. Les lieux de stages au cours du M2, les lieux d’affectation (Rased/CIO), les niveaux d’intervention, la formation en M2 seront différents. Même les plus ardents défenseurs de ce projet insistent sur ces différences.
De plus, le ministère refuse de préciser les conséquences pour les personnels (1er et 2nd degrés) de la création de ce corps unique sur le temps de travail, le lieu d’exercice, la rémunération, les indemnités… autant de points de négociations sur lesquels nous attendons des réponses !
Le ministère avance plusieurs arguments pour justifier la création d’un corps unique :
> donner des débouchés aux étudiants engagés dans les études de psychologie ;
> garantir leur appartenance à la Fonction publique d’État ;
> ne pas créer un corps supplémentaire.

Le Sgen-CFDT ne voit aucune garantie d’appartenance à la Fonction publique d’État dans la création de ce corps unique de psychologue. Il regrette que la logique sta- tutaire et budgétaire prévale dans la création de ce corps unique, au détriment de la logique des missions. En n’affichant pas la mission de conseil en orientation dans l’intitulé du corps, le ministère brouille la lisibilité des métiers pour les usagers et les partenaires. Les enjeux budgétaires, difficiles à identifier clairement à ce stade, pourraient permettre à terme la globalisation des postes et faciliter la disparition de la mission d’orientation, voire son externalisation.

Où est passée l’orientation ?

Cette inquiétude est réelle car c’est la grande absente du texte ministériel : à aucun moment dans le document n’apparaît le concept de conseil en orientation ou la notion de psychologie du conseil en orientation. Entre les spécialistes des « apprentissages premiers, apprentissages fondamentaux, consolidation » et les spécialistes des « approfondissements des apprentissages et insertion professionnelle », où est passée l’orientation ?
La professionnalité des deux métiers d’un corps de psychologue de l’Éducation nationale se construirait donc à partir de la psychologie de l’éducation. La différenciation entre les niveaux d’intervention des deux métiers (cycles 1 à 3 d’une part et cycle 4 et au-delà d’autre part) tient à l’heure actuelle au choix fait par le ministère de ne pas pousser la logique du socle commun jusqu’au bout. Mais à l’avenir, il n’y a aucune garantie que le curseur séparant les lieux d’intervention des deux métiers ne puisse pas être déplacé à la fin du collège.
En l’état actuel du projet, on peut s’interroger sur la façon dont va se passer l’intervention de deux psychologues dans le même collège : l’un pour les élèves terminant le cycle 3 et l’autre pour les élèves entrant en 5e et au-delà.

Pour le Sgen-CFDT

• La création d’un corps unique ne doit pas se faire au détriment de l’un ou l’autre des métiers. • La création d’un master « psychologie de l’éducation et de la formation » et la suppression de la double validation ne doivent pas entraîner la suppression du diplôme d’État de conseiller d’orientation-psychologue (DECOP) et du diplôme d’État de psychologue scolaire (DEPS).
• Le conseil en orientation doit être réintroduit dans les missions des COP.
• L’existence d’une hors-classe et d’un régime indemnitaire doit être alignée sur les corps d’enseignement et d’éducation.
• Les directeurs de CIO doivent être revalorisés dans le cadre d’une reconnaissance statutaire.

Contractuels : avancée pour une progression des salaires

Salaire des contractuels : un nouvel acquis
Le salaire des contractuels et sa progression sont encore gérés par chaque académie selon des règles chaque fois différentes. C’est en général plutôt défavorable aux collègues. La CFDT se bat d’une part pour que les personnels précaires soient stabilisés (intégration sans concours), il milite aussi pour que des règles nationales soient établies, favorables aux contractuels.
Une victoire vient ainsi d’être obtenue : le salaire des contractuels vient devra être réévalué tous les 3 ans.. De nombreux collègues vont donc pouvoir réclamer une augmentation dès que le décret aura été modifié.