dimanche 9 novembre 2014

COP/ Psychologue Scolaire : le devenir ; recrutement, formation

Corps unique des psychologues : recrutement formation

PUBLIÉ LE 05/11/2014 À 10H38par Vincent Bernaud
Compte-rendu du groupe de travail du 15 octobre 2014.
En introduction le ministère rappelle la démarche engagée et présente succinctement la fiche de travail (en ligne sur notre site : le document présenté à l'ouverture de la réunion du 17 juinle document modifié après la réunion).
Le Sgen-CFDT a fait part de son désaccord avec la méthode employée par le ministère : une démarche par étape. Étape 1 : valider le principe du corps unique. Étape 2 : définir le niveau de recrutement et de la formation, l’appellation des deux valences aux concours, l’organisation de la formation...
LES QUESTIONS DU SGEN-CFDT
Pour le Sgen-CFDT le statut ne prime pas sur toute autre considération, en particulier les missions, mais cette question est de nature à modifier le regard que nous porterons sur l’évolution vers un corps unique. Un statut de psychologue de l’Éducation nationale pour les psychologues scolaires, un nouveau statut de directeurs de CIO, des échelons supplémentaires dans la classe normale, sinon une hors classe, seront des avancées positives.

Cependant le Sgen-CFDT ne peut se satisfaire d’un report des questions liées au temps de travail et au régime indemnitaire, aux modalités d’intégration dans ce corps des personnes déjà titulaires (liste d’aptitude, concours,...). Nous avons été les seuls à aborder clairement ces points.

A défaut de réponses précises, nous avons demandé à connaître les grandes lignes des décisions ministérielles, ainsi qu’un calendrier précis des autres étapes du processus.
MINISTÈRE, FSU ET UNSA D'ACCORD POUR NE PAS RÉPONDRE
Le ministère indique que toutes les questions seront posées en temps utile mais qu’actuellement l’essentiel est d’aboutir à un corps unique. Cette finalité, selon lui, vise à ancrer le corps de psychologues dans la fonction publique d’État et à offrir de nouveaux débouchés aux étudiants de la filière de psychologie.

La FSU (Snes) est d’accord avec le ministère. Elle pense « qu’on ne va pas arrêter un processus de ce genre qui pour elle est historique parce qu’il y a des difficultés ». Ces propos sont étonnants de la part d’une organisation qui a bloqué pendant plus de 30 ans une évolution historique des décrets de 50 dans le second degré et qui a plus l’habitude de faire du moindre problème une montagne pour justifier son immobilisme. 
L’objectif du ministère de créer un corps unique de psychologue de l’éducation avec le soutien de la FSU et de l’Unsa ne s’appuie ni sur les missions communes puisque celles-ci ont été discutées dans des groupes différents, ni sur une formation commune, ni sur les lieux d’exercice, ni même dans les propos tenus par le ministère sur une unification des conditions d’exercice (temps de travail, rémunérations, etc.).
LES PROPOSITIONS DU MINISTÈRE POUR LE RECRUTEMENT ET LA FORMATION
Recrutement avec un master 2 de psychologie suivi d’une année de stage en responsabilité avec une affectation en CIO ou dans une école avec un RASED. Ce stage serait complété par une formation se déroulant en ESPE et en centre de formation professionnel. Les quatre centres de formation des COP et les trois centres de formation de psychologues scolaires seraient maintenus.

La titularisation résulterait de la validation du stage statutaire par un jury de qualification professionnelle. Le ministère a clairement indiqué que cela ne serait ni une certification ni un diplôme.
 Les psychologues scolaires actuels pourront opter pour le nouveau corps ou rester PE mais les COP, par contre, n’auront pas ce choix puisque le corps disparaîtra.
LES POINTS DE DIVERGENCE
Concernant le champ d’intervention : si la FSU veut ce corps unique il lui importe aussi que chacun reste chez soi. Elle souhaite que la référence aux cycles soit supprimée pour en revenir à une rédaction en terme de 1er et de 2nd degré. Le Sgen-CFDT demande à ce que cette référence aux cycles soit maintenue. C’est une incarnation du principe de continuité entre école primaire et collège dans la perspective de l’acquisition du socle commun par tous.

Concernant la valence « psychologie du conseil en orientation et en insertion professionnelle », la FSU (Snes) veut supprimer la référence au conseil en orientation pour la remplacer par une référence à la « psychologie du développement de l’adolescent et de l’orientation ». Le Sgen-CFDT, soutenu par l’UNSA, refuse que la notion de conseil en orientation disparaisse. C’est dans l’ensemble des textes quasiment la seule référence qu’il reste au métier de COP.
CE QU'EN PENSE LE SGEN-CFDT
Le recrutement prévu actuellement ne nous convient pas pour deux raisons différentes :


♦ Le niveau bac +6 n’existe pas dans l’enseignement supérieur. Cela revient à sortir la qualification professionnelle « conseiller d’orientation-psychologue » ou « psychologue scolaire » de la formation professionnalisante du master de psychologie. La FSU (Snuipp et le Snes) met en avant la qualification Europsy pour cacher cette réalité. Cette certification délivrée par une association n’a aucune reconnaissance officielle européenne sinon pour exercer en libéral ce qui est loin des valeurs du service public d’éducation.

♦ Le ministère va exiger une formation à bac +6 qui sera rémunérée sur la base actuelle d’un bac +5. Nos futurs collègues perdront un an de salaire par rapport à l’existant pour les psychologues scolaires par rapport aux personnels d’éducation et d’enseignement et deux ans pour les COP.

Ce que demande le Sgen-CFDT
    •    Un recrutement en fin de licence suivi de deux années de formation professionnelle sanctionnées par un master, donnant le titre de psychologue avec des parcours déclinant les deux valences du métier.

    •    Une formation professionnalisante à l’intérieur d’un parcours master. Nous refusons l’idée même d’un parcours qui serait construit sur un empilement de formation sans cohérence.

    •    Une intégration de la formation en ESPE. Nous sommes favorables au schéma de formation stage-centre de formation professionnelle-ESPE.

    •    Une adaptation de la formation tenant compte du parcours professionnel des lauréats au concours. Nous soutenons la volonté du ministère de tenir compte du parcours professionnel antérieur au concours. Le principe d’équivalence ou de dispense de formation doit être acté. Notre demande d’assurer la formation dans le cadre d’un master permettrait d’utiliser le dispositif de la VAE pour atteindre cet objectif.

    •    Le maintien du terme « Conseil en orientation » dans l’intitulé de l’option du concours correspondant actuellement au métier de Conseiller d’Orientation-Psychologue. 

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