dimanche 1 juin 2014

GRETA : obligations de service des formateurs

Comité National de Suivi de la Réforme des GRETA

PUBLIÉ LE 30/05/2014 À 09H45par Albert Ritzenthaler
Spécial Obligations de Service des Formateurs
« Harmoniser » les ressources humaines : une véritable volonté du ministère ou un mot qui sonne creux, inscrit dans le dictionnaire de la langue de bois ? Une seule certitude : c’est un des trois axes du protocole d’accord signé entre les organisations syndicales et le ministère de l’Éducation nationale en novembre 2012. Il doit devenir réalité parce que c’est une priorité pour un bon fonctionnement des GRETA, parce que c’est une nécessité absolue pour les personnels.
Il faut adapter la réglementation tout en reconnaissant le travail, mais il faut surtout juguler la déréglementation qui devient la norme dans beaucoup d’académies du fait de l’application de coefficients « maison » aboutissant le plus souvent à une augmentation inacceptable de la charge de travail. On ne peut pas laisser pourrir la situation en demandant la seule application des textes 1993.
Le paysage de la formation et le métier de formateur ont évolué en 20 ans et de nouvelles prestations ont vu le jour.
Le ministère a soumis des propositions au Comité national de suivi : vous trouverez son diagnostic et les quatre hypothèses de travail en pj.
Le Sgen-CFDT refuse de traiter une question aussi importante dans le seul cadre du Comité national de suivi, lors d’une réunion qui dure au mieux trois heures, et demande l’ouverture d’un groupe de travail « métiers de la formation continue » avec les organisations syndicales à l’image des groupes de travail « négociations métier ». Ces groupes, mis en place par le ministère sur l’année 2013-14 pour l’ensemble des métiers de la formation initiale, ont permis au MEN et aux organisations syndicales de négocier, métier par métier, pour aboutir à des textes de consensus comme celui pour les enseignants, texte repris ensuite sous forme de décret. Un travail sur la réalité des activités des intervenants en GRETA et sur l’identification des problèmes à régler doit être conduit.
Les personnels de la formation continue doivent être traités à égalité avec ceux de la forma- tion initiale, et les métiers de la formation continue doivent être reconnus.
Pour le Sgen-CFDT, la question principale n’est pas celle du choix entre un contrat de 810 h ou de 1607 h pour les formateurs, mais bien celle de la qualification des heures. Quels sont les critères qui permettent de définir une heure d’enseignement ? Doit-on en avoir une vision restrictive, comme c’est le cas dans la plupart des GRETA, en faisant valoir au gré des humeurs qu’il n’y a pas de préparation ou d’évaluation, ou encore que seule une formation diplômante donne droit à la qualité d’heure d’enseignement ? Sont alors exclues toutes les heures de face-à-face qui relèvent, par exemple, de l’insertion.
Cette question est d’autant plus aiguë que la plupart des formateurs sont polyvalents et interviennent dans des activités multiples, chacune pouvant être affectée d’un coefficient différent. Le contrat de 810 h devient alors un contrat en trompe-l’œil ou « trompe-formateur », car le formateur signant au départ un contrat de 810 h se retrouve à l’arrivée avec un contrat pouvant être doublé !
Le conseiller du ministre, en charge de la formation continue, au vu de nos arguments, a demandé l’élaboration d’un référentiel d’activités.

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