dimanche 29 décembre 2013

PISA à nouveau : humeurs, réactions

PISA et décrochage scolaire

PISA est devenu un évènement médiatique. Cependant, au-delà des commentaires sur le classement général des pays qui n'a pas grand sens, c'est l'écart français de plus en plus grand entre les bons élèves et les autres, en particulier les plus défavorisés. Car en effet, la réussite scolaire est très corrélée à l'origine sociale des parents. Une étude sur le supérieur le confirme encore : les inégalités d'accès aux haut diplômes se jouent surtout avant le bac. Sur 100 jeunes entrés en 6e en 1995, 44 sont désormais titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur. Cette proportion varie de 20 % pour les enfants d'ouvriers non qualifiés à 76 % pour les enfants de cadres ou d'enseignants. Des chiffres qui s'expliquent facilement par d'autres : parmi les jeunes entrés en 6e en 1995, près de 90 % des enfants d'enseignants ou de cadres ont eu le bac, contre 40 % des enfants d'ouvriers non qualifiés.
L'élitisme républicain, encore célébré et défendu par certain, est une machine à sélectionner et à exclure les plus faibles.
Ces résultats de PISA (et de multiples autres études qui vont dans le même sens) montrent que si l'on confie aux familles le soin de développer les compétences nécessaire à l'apprentissage des savoirs, l'Ecole est un outil de reproduction sociale, rien de plus.

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