dimanche 29 décembre 2013

CIO : Halte aux raccourcis simplificateurs, le sgen affirme sa position

Pour la défense des CIO

PUBLIÉ LE 19/11/2013 À 12H42par Bernadette Robin
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Halte aux raccourcis simplificateurs !
ÉVITER LE SCÉNARIO CATASTROPHE
Nous sommes tous capables de comprendre un argumentaire qui réponde à des situations complexes.
Depuis deux ans, les documents du Sgen-CFDT proposent une organisation pour les CIO qui évite le scénario catastrophe : fermeture de la moitié du réseau des CIO suite au désengagement annoncé des conseils généraux et leur non-reprise annoncée par le MEN.
SANS PARTICIPATION AU SPRO, LES CIO SONT CONDAMNÉS À DISPARAITRE
L’inscription dans un SPRO (service public régional d’orientation) ne suffira pas à assu- rer le maintien de tous les CIO mais à coup sûr, si les CIO ne participent pas au SPRO et laissent les autres structures se partager leur cœur de métier historique « le conseil en orientation », ils seront inévitablement repliés sur les établissements scolaires et condamnés à disparaître à court terme. L’affectation ou le rattachement des COP en établisse- ment scolaire étant la conséquence logique de cette disparition.
LES CIO DOIVENT RESTER DES SERVICES PUBLICS DE L'EN
Pour le Sgen-CFDT :
• Les CIO doivent rester des services publics de l’Éducation nationale.
• Les personnels doivent rester dans l’Éducation nationale (recrutement, formation, missions, statut...) sous la direction d’un DCIO et sous l’autorité du recteur.
• Le public prioritaire est celui de la formation initiale dans le cadre de l’orientation tout au long de la vie.
• Le réseau doit rester un réseau de proximité : au moins un CIO par bassin, et non un par département, comme l’exige la loi et l’envisage le ministère. 
LE SGEN-CFDT REVENDIQUE
Mais pour sauvegarder le réseau et un fonctionnement acceptable, il faut :
> Un groupe de travail national avec les syndicats concernant la carte des CIO et leur contribution au SPRO.
> L’inscription des CIO dans le SPRO pour les faire reconnaître dans leur territoire.
> Une convention État-Région (donc recteur-Région) encadrée au niveau national, fixant les modalités de la participation des personnels et des services qui contribueront au SPRO. En effet, les CIO assument déjà des actions qui ne se réduisent pas au public scolaire : accueil des non-affectés, gestion des décrocheurs, accueil des ENAF (élèves nouvellement arrivés en France), des RFI (retour en formation initiale), des VAE (validation des acquis de l’expérience), forums orientation...
> Une reconnaissance de cette forte contribution des services de l’orientation de l’EN par la Région grâce à une compensation financière sous forme de loyer des CIO ou d’un bud- get de fonctionnement.
> Un statut d’établissement public administratif pour les CIO comme pour les EPLE, décli- naison de l’EPA, qui permette un financement par les collectivités territoriales.
> Un refus des permanences hors cadre professionnel (mairie, mission locale...) : le conseil en orientation exige l’accès à nos outils professionnels et des conditions d’accueil conformes à une charte qualité.
> Des alternatives aux implantations de CIO en établissements scolaires qui détourneront les publics non scolaires et aboutiront rapidement à la fermeture des CIO et au rattache- ment des COP aux établissements. 

À la demande du ministère de l’éducation nationale, les recteurs ayant reconfiguré la carte des CIo pour le 2e trimestre 2014, le Sgen-Cfdt demande aux recteurs :
> Des groupes de travail académiques, avec les personnels et leurs représentants, sur la carte des CIO, et leur contribution au SPRO.
> Des négociations avec la Région pour obtenir des compensations financières pour l’action des CIO dans le SPRO.
> Des solutions de relogement qui regroupent des services de l’État (CRDP, Dronisep, circonscription 1er degré, DDE...).
> Des identifications très claires de chaque service et des gestions différenciées en cas de regroupement de structures AIO (accueil, information, orientation), en milieu rural par exemple.
Nous avons présenté ces propositions à l’association des régions de france (Arf) lors de l’audience avec françois Bonneau, vice-président de l’Arf, le 4 décembre 2013.
Refusant de partager la misère, le Sgen-Cfdt défend le cœur de nos missions et la reconnaissance de nos services... en trouvant les moyens d’en assurer la pérennité. 

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