dimanche 20 avril 2014

Visions des syndicats sur les nouveaux programmes

Nouveaux programmes
Un combat de fond est en train de se jouer actuellement autour du Conseil national des programmes. Deux visions s’opposent dans le Second degré. Celle, traditionnelle, qui voient les programmes d’abord par une entrée disciplinaire (en tant que spécialiste de telle discipline, j’estime qu’il est absolument nécessaire que les élèves connaissent telle et telle chose), avec une harmonisation à postériori pour essayer de donner une apparence de cohérence. Le SNES-FSU, qui porte cette démarche, avec d’autres, appelle cela une « culture commune ».
L’autre vision est de partir des besoins de l’élève, futur citoyen, puis de voir comment chaque discipline peut construire les apprentissages nécessaires pour couvrir la totalité de ces savoirs et savoir-faire. C’est la démarche portée entre autres par le SGEN-CFDT, autour du Socle commun.
Une première application du Socle commun il y a quelques années a abouti à un livret de compétence qui n’en est qu’un vague dérivé. Rédigé par des gouvernements qui y étaient opposés par principe, il a été difficile à appliquer sans formation réelle, se surajoutant aux évaluations et aux programmes disciplinaires. Il n’a rien changé aux pratiques et a souvent discrédité l’idée même du Socle commun.
Le nouveau Conseil national des programmes a été clairement installé dans le but d’être indépendant des lobbys disciplinaires et pour mettre en œuvre réellement le Socle commun.
La difficulté est qu’actuellement le SNES-FSU, qui d’un côté accepte les principes de la nouvelle charte des programmes, cherche à les vider de leur sens. Ce double discours n’est certes pas nouveau, il permet de ne se fâcher avec personne. Il ne faudrait cependant pas que le nouveau ministre tombe dans le panneau et que l’on retombe dans le fiasco du premier Livret de compétences. Le SGEN, avec d’autres, s’y emploie.


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