samedi 12 avril 2014

Notre nouveau ministre : on enterre ou on continue ???

Un nouveau ministre pour enterrer ou pour continuer ?
Benoît Hamon remplace Vincent Peillon. Que faut-il en penser ? Il est vrai que c’est une surprise. Comme pour Bernard Cazeneuve à l’Intérieur, rien ne laissait présager cette personnalité à l’Education nationale et à l’enseignement supérieur. Ainsi, autant Vincent Peillon avait été le « ministre-fantôme » de l’éducation du candidat Hollande, nouant de nombreux contacts avec les acteurs de l’Education en France avant sa nomination, autant le nouveau ministre ne s’est pas fait connaître pour ses positions dans ce domaine.
Benoît Hamon est marqué à la gauche du parti socialiste, ce qui est censé donner des gages à une partie de l’électorat des enseignants, en particulier à la FSU. Si cela est vrai, ce n’est pas très rassurant.
Certains pensent qu’il est là pour gérer le reniement supposé prochain de la création des 60 000 postes promis par le candidat Hollande (50 milliards d’économie obligent). Voire pour enterrer la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré. Ce serait très inquiétant.
Sa feuille de route serait de mettre en place la refondation de l’Ecole, telle que promise par Vincent Peillon et déjà largement engagée.C’est plus rassurant, en apparence seulement.
Car si les réformes sont engagées, elles sont très loin d’être terminées. Quid de la réforme des collèges ? Du bilan des réformes des lycées ? Du calendrier scolaire trop concentré ? Des programmes centrés sur les compétences de l’élève et non plus sur les disciplines ? Ce ne sont que quelques chantiers.
Il faudra une vraie vision et beaucoup de courage à Benoît Hamon pour continuer le travail. Il devra aussi forcer sa nature pour donner sa place à la concertation et à la confiance dans les acteurs de son ministère.
Tout cela est loin d’être gagné !

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