Documentalistes : pourquoi le Sgen-CFDT ne signera pas
PUBLIÉ LE 31/01/2014 À 09H52par Anne-Marie Martin
La Fadben, fédération des enseignants documentalistes, propose aux organisations syndicales de signer une lettre adressée au ministre Vincent Peillon, dans laquelle elle demande un enseignement disciplinaire spécifique, une inspection et une agrégation. Le Sgen-CFDT ne signera pas ce texte. Voici pourquoi :
Privilégier l'angle disciplinaire nous semble une erreur et aller à l'encontre des intérêts de la profession et des élèves.
Cette approche contribue à un émiettement des savoirs dont seule une partie des élèves peut s'accommoder.
Si l'on a bien pour objectif (loi de 2005 puis de 2013) l'acquisition par tous les élèves des capacités intellectuelles nécessaires à une vie d'adulte éduqué, autonome, et responsable, il n'est pas souhaitable d'ajouter un nouvel enseignement à la juxtaposition disciplinaire actuelle.
Cette juxtaposition génère des emplois du temps hachés, un morcellement et une perte de sens propice au désintérêt des élèves les plus éloignés de l'école.
Il faut une réflexion globale sur les apprentissages et analyser comment les divers champs disciplinaires permettent de les construire.
C'est le travail qui a été confié au Conseil national des programmes.
D'autre part, avec le CDI, l'enseignant documentaliste a un rôle central dans la vie pédagogique de l'établissement. Il n'a rien à gagner à se voir réduit à un enseignement de discipline. Dans les établissements, souvent sous l'impulsion de l'enseignant documentaliste, des projets, des dispositifs d'apprentissage sont élaborés en équipe qui permettent de mobiliser les élèves et donnent "sens et saveurs" aux savoirs.
Pour les mêmes acquisitions (communication orale, écrite, discernement, méthodes, culture...), les démarches peuvent être très diverses : il ne faut pas priver la profession de cette richesse.
Il serait tout à fait regrettable d'infliger aux enseignants documentalistes et aux élèves le carcan d'un programme disciplinaire annuel alors que des initiatives pensées et réfléchies au plus près des besoins des élèves et des ressources du territoire, peuvent efficacement permettre les acquisitions d' un référentiel national.
Plus qu'une inspection, dont on dénonce le caractère infantilisant, nous proposons une évaluation au niveau de l'établissement et des entretiens professionnels.
Une progression et une mobilité dans la carrière peuvent se traduire autrement que par la création d'une agrégation.
Ainsi, si nous constatons, comme la Fadben, que des problèmes existent, nos propositions pour les traiter sont différentes et ne nous permettent pas de signer le texte proposé.
Cette approche contribue à un émiettement des savoirs dont seule une partie des élèves peut s'accommoder.
Si l'on a bien pour objectif (loi de 2005 puis de 2013) l'acquisition par tous les élèves des capacités intellectuelles nécessaires à une vie d'adulte éduqué, autonome, et responsable, il n'est pas souhaitable d'ajouter un nouvel enseignement à la juxtaposition disciplinaire actuelle.
Cette juxtaposition génère des emplois du temps hachés, un morcellement et une perte de sens propice au désintérêt des élèves les plus éloignés de l'école.
Il faut une réflexion globale sur les apprentissages et analyser comment les divers champs disciplinaires permettent de les construire.
C'est le travail qui a été confié au Conseil national des programmes.
D'autre part, avec le CDI, l'enseignant documentaliste a un rôle central dans la vie pédagogique de l'établissement. Il n'a rien à gagner à se voir réduit à un enseignement de discipline. Dans les établissements, souvent sous l'impulsion de l'enseignant documentaliste, des projets, des dispositifs d'apprentissage sont élaborés en équipe qui permettent de mobiliser les élèves et donnent "sens et saveurs" aux savoirs.
Pour les mêmes acquisitions (communication orale, écrite, discernement, méthodes, culture...), les démarches peuvent être très diverses : il ne faut pas priver la profession de cette richesse.
Il serait tout à fait regrettable d'infliger aux enseignants documentalistes et aux élèves le carcan d'un programme disciplinaire annuel alors que des initiatives pensées et réfléchies au plus près des besoins des élèves et des ressources du territoire, peuvent efficacement permettre les acquisitions d' un référentiel national.
Plus qu'une inspection, dont on dénonce le caractère infantilisant, nous proposons une évaluation au niveau de l'établissement et des entretiens professionnels.
Une progression et une mobilité dans la carrière peuvent se traduire autrement que par la création d'une agrégation.
Ainsi, si nous constatons, comme la Fadben, que des problèmes existent, nos propositions pour les traiter sont différentes et ne nous permettent pas de signer le texte proposé.
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