LE SGEN-CFDT DE MAYOTTE
RENCONTRE LE CABINET DU MINISTRE DE L'ÉDUCATION
Le mercredi 8 janvier, Eric BINET secrétaire général du Sgen-CFDT de Mayotte et Bruno JAOUEN, secrétaire national de la fédération, ont rencontré Bernard LEJEUNE, directeur-adjoint du cabinet de Vincent PEILLON.
Le
syndicat a fait un état de la situation du système éducatif mahorais,
indiquant que la croissance des effectifs atteignait un niveau plus
qu'insupportable dans les écoles et les établissements. Malgré les
efforts importants consentis par l'État en matière de création
d'emplois, le département de Mayotte demeure sous-doté. Le programme de
bâti scolaire prend du retard entraînant le doublement des effectifs par
rapport aux capacités dans le second degré et le maintien de la
rotation dans le primaire. Enfin, les incivilités et les violences
apparaissent çà et là, ce qui conforte le syndicat à réclamer des moyens
supplémentaires au ministère.
Le
directeur adjoint du cabinet a partagé cet état des lieux, assurant
l'engagement du ministère et du vice-recteur aux côtés des personnels.
Nous lui avons demandé que, dans le cadre de la loi sur la refondation
de l'École, des mesures spécifiques soient prises pour le territoire de
Mayotte. L'apprentissage du français pour les élèves du primaire doit
être soutenu et la formation des instituteurs renforcée. Les programmes
des constructions scolaires accélérés afin de permettre la scolarisation
des jeunes dans de meilleures conditions, en particulier augmenter les
capacités d'accueil, et aussi donner de meilleures conditions de travail
aux élèves.
Bernard
LEJEUNE nous a indiqué que l'État était très attentif à la gestion du
SMIAM et que le vice-recteur était engagé dans cette dynamique
d'accélération du programme de construction dans le second degré. Nous
avons demandé la création de davantage d'emplois avenir professeur et de
médiateurs vie scolaire, ils permettront d'ouvrir des perspectives
d'emplois pour les jeunes à Mayotte et leur éviter la mobilité vers la
métropole.
L'implantation
d'un ESPÉ doit être prévue à Mayotte et nous avons défendu l'idée de
lui donner une organisation particulière aux besoins de ce territoire.
Concernant l'avenir des instituteurs de Mayotte, nous avons revendiqué
qu'il soit permis aux personnels les moins éloignés de la qualification
d'accéder au grade de PE. La formation continue doit être renforcée.
Enfin, sur la mobilité des enseignants du second degré, nous avons
préconisé la stabilisation des personnels volontaires sur un temps plus
long pouvant aller jusqu'à huit ans, voire vers une affectation. Nous
pèserons en ce sens si une négociation s'ouvrait sur cette question.
Le
directeur adjoint nous a semblé très attentif et soucieux de la
situation du système éducatif de Mayotte. Nous relayerons auprès du
vice-recteur nos revendications et continuerons à oeuvrer pour permettre
l'élévation de qualification de la population mahoraise, condition
première de l'avenir de ce territoire, 101è département français.
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