mercredi 23 janvier 2013

Infos d'ailleurs : Mayotte et l'Education


LE SGEN-CFDT DE MAYOTTE
RENCONTRE LE CABINET DU MINISTRE DE L'ÉDUCATION

Le mercredi 8 janvier, Eric BINET secrétaire général du Sgen-CFDT de Mayotte et Bruno JAOUEN, secrétaire national de la fédération, ont rencontré Bernard LEJEUNE, directeur-adjoint du cabinet de Vincent PEILLON.
Le syndicat a fait un état de la situation du système éducatif mahorais, indiquant que la croissance des effectifs atteignait un niveau plus qu'insupportable dans les écoles et les établissements. Malgré les efforts importants consentis par l'État en matière de création d'emplois, le département de Mayotte demeure sous-doté. Le programme de bâti scolaire prend du retard entraînant le doublement des effectifs par rapport aux capacités dans le second degré et le maintien de la rotation dans le primaire. Enfin, les incivilités et les violences apparaissent çà et là, ce qui conforte le syndicat à réclamer des moyens supplémentaires au ministère.
Le directeur adjoint du cabinet a partagé cet état des lieux, assurant l'engagement du ministère et du vice-recteur aux côtés des personnels. Nous lui avons demandé que, dans le cadre de la loi sur la refondation de l'École, des mesures spécifiques soient prises pour le territoire de Mayotte. L'apprentissage du français pour les élèves du primaire doit être soutenu et la formation des instituteurs renforcée. Les programmes des constructions scolaires accélérés afin de permettre la scolarisation des jeunes dans de meilleures conditions, en particulier augmenter les capacités d'accueil, et aussi donner de meilleures conditions de travail aux élèves.
Bernard LEJEUNE nous a indiqué que l'État était très attentif à la gestion du SMIAM et que le vice-recteur était engagé dans cette dynamique d'accélération du programme de construction dans le second degré. Nous avons demandé la création de davantage d'emplois avenir professeur et de médiateurs vie scolaire, ils permettront d'ouvrir des perspectives d'emplois pour les jeunes à Mayotte et leur éviter la mobilité vers la métropole.
L'implantation d'un ESPÉ doit être prévue à Mayotte et nous avons défendu l'idée de lui donner une organisation particulière aux besoins de ce territoire. Concernant l'avenir des instituteurs de Mayotte, nous avons revendiqué qu'il soit permis aux personnels les moins éloignés de la qualification d'accéder au grade de PE. La formation continue doit être renforcée. Enfin, sur la mobilité des enseignants du second degré, nous avons préconisé la stabilisation des personnels volontaires sur un temps plus long pouvant aller jusqu'à huit ans, voire vers une affectation. Nous pèserons en ce sens si une négociation s'ouvrait sur cette question.
Le directeur adjoint nous a semblé très attentif et soucieux de la situation du système éducatif de Mayotte. Nous relayerons auprès du vice-recteur nos revendications et continuerons à oeuvrer pour permettre l'élévation de qualification de la population mahoraise, condition première de l'avenir de ce territoire, 101è département français.

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